samedi, 15 décembre 2007
Les ventres (extraits)
(Autoproduction – 2007)
Durée 23’22 – 6 Titres
http://www.jabulgorba.com
http://www.myspace.com/jabulgorba
 Si d’aucuns considèrent que Jabul Gorba est sans le moindre doute ce qui est arrivé de mieux au rock depuis l’avènement de l’électricité, les Franciliens n’en ont pas pour autant attrapé la grosse tête et c’est toujours dans une sphère underground qu’ils évoluent, accordant encore et toujours leur confiance aux Fées Sonores, ce collectif de tourneuses qui sème le vent et récolte inévitablement la tempête avec son Cabaret Déjanté et ses concerts non moins déjantés où l’on croise les 100 Raisons, Clitoscratch et autres Ho Làa … Hydre à huit têtes entraînée par l’inénarrable Manu au chant et accompagnée par moult cuivres, accordéons et percussions mais aussi par un séduisant ensemble guitare, basse et batterie, Jabul Gorba persiste et signe dans la voie qu’il a ouverte et cultive éternellement « Le Daouah » sur ce nouvel effort qui arrive à point pour les fêtes !
Tzigano-punk ou punko-ska, il vaut mieux éviter de se poser la question quand on glisse « Les ventres » dans la platine puisque à bien y réfléchir, ce sont les deux genres reliés par un seul et même gros esprit rock qui s’y retrouvent inévitablement. Alignant du riff comme pas deux, Jabul Gorba multiplie les breaks et les changements de tons, laissant apparaître un chant qui peut passer dans le même morceau d’un phrasé rap à un autre pratiquement death et s’offrant une nouvelle volée de titres fichtrement bien représentatifs de son état d’esprit traditionnel que l’on peut résumer en un triangle d’or regroupant à chacune des extrémités la déconne, la picole et enfin, et ce n’est pas le moindre, la musique ! On se retrouve forcément un peu voire carrément beaucoup dans « Lagrimass » ou dans « Accroché au comptoir » mais aussi dans « Le grain » qui répond tout naturellement à « L’herbe folle », autant de titres auxquels viendront se joindre quelques autres dès le 21 décembre pour donner un bel album de dix titres bien saignants et bien envoyés, histoire de bien nous rappeler que quoi qu’il en dise, le groupe est tout ce que l’on veut sauf « Nul à chier ». Avec une rythmique de déménageurs et des « Ventres » gonflés à bloc comme ça, on ne se demande même plus à quoi ils tournent … Une chose est certaine, ça va saigner en live alors tavernier, envoie une autre bière, c’est la tournée de Jabul Gorba !
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