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SYLVIE CARBONEL pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 13 décembre 2007
 

Robert Schumann – Fantasiestücke op.12 & Humoreske op.20
(M&A Classique – 2007) 
Durée 57’55 – 16 Titres

http://www.sylvie-carbonel.com

Elle est adulée dans le monde entier et a joué avec des orchestres au prestige inimitable comme l’American Symphony Orchestra ou le Garden State Philharmonic Orchestra outre-atlantique et l’Orchestre Philharmonique de Radio France ou encore les orchestres nationaux des plus grandes métropoles de France et ce n’est pas sans raison valable que Sylvie Carbonel est devenue une des figures incontournables du piano classique unanimement saluée quel que soit l’endroit où elle vient interpréter les créations de Debussy, de Bach, de Chopin, de Mozart ou encore comme elle le fait ici de Schumann. Alors forcément, c’est avec une sensation de plénitude et d’absolue délicatesse que l’on se plonge dans ce nouveau recueil dédié au compositeur allemand du XIXème au travers de deux de ses œuvres pour piano datant respectivement de 1837 et de 1839 et c’est avec beaucoup de circonspection que l’on s’engouffre dans les années les plus tumultueuses d’une vie brève mais intense.

Sylvie Carbonel ne réinvente par les partitions originales mais les interprète avec tellement de maestria qu’on serait tenté de dire qu’elle parvient à se les approprier presque totalement, des sentiments aussi forts que l’amour ou encore le désespoir parvenant à transparaître de façon totalement magique au détour d’un « Des Abends », d’un « In Der Nacht » ou encore d’un « Einfach Und Zart » … Méticuleuse, la pianiste laisse courir ses doigts sur les ivoires en gardant à l’esprit le côté mouvementé et burlesque de cette partie de la vie de Schumann et rien ne peut venir faire la moindre interférence entre le créateur de ces chefs d’œuvre et une interprète aussi douée que respectueuse à son égard. Préfigurant assez lucidement un virage radical de Schumann vers des compositions vocales et vers la musique de chambre, ces « Fantasisestücke op.12 » et « Humoreske op.20 » séduiront invariablement les mélomanes avertis et convaincront les pianistes en herbe qu’il faut savoir se montrer capable d’originalité pour parvenir à de telles interprétations à la fois fidèles et originales. Le talent ne s’embarrasse pas de demi-mesures et ce n’est qu’en étant le meilleur que l’on sort du lot. Sylvie Carbonel l’a bien compris et ne se prive pas de nous le rappeler …