jeudi, 06 décembre 2007 Nouvelles du front (Totem Music – 2007) Durée 50’14 – 13 Titres
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Homme de musique mais aussi homme de théâtre, Georges Nounou fait carrière depuis 1982 dans le monde de l’art et ce n’est qu’après un quart de siècle passé à écumer les planches avec Les Ratons Laveurs, Caravansérail, Brassens L’Irlandais mais aussi avec Le Théâtre en Flammes qu’il s’offre un premier album solo, comme pour mieux saluer vingt cinq années passées au service du beau son et des beaux gestes. Auteur, compositeur, guitariste, pianiste, harmoniciste et chanteur, Georges Nounou a su s’entourer de toutes sortes d’instruments pour donner un véritable cachet à ses « Nouvelles du front » et ce n’est pas innocent si l’on y retrouve violons et violoncelles mais aussi percussions, accordéons et contrebasses pour en arriver à un ballet imprévisible où les styles visités changent au gré des humeurs du moment … Ajoutez à ça une véritable gueule qui se place à un juste milieu entre Les Charlots, le Big Bazar et Il Etait Une Fois et vous comprendrez très vite pourquoi on craque !
C’est un baladin du monde, un improbable troubadour qui se promène de rock français en folk maghrébin et de ballades bretonnantes en chansons à textes, le tout avec une certaine aisance et surtout avec à l’esprit l’envie d’apporter du plaisir à une assistance qui se voit inévitablement séduite par ses « Banknote », « Chi Hua Hua » ou « Jules et Juliette ». Un versant Tri Yann, un autre Dylan, un troisième Oum Kalsoum et un gros liant personnel pour assurer l’intendance et donner du charme, il n’en faut pas plus à Georges Nounou pour se montrer tendre et nostalgique ou au contraire drôle et ironique, ses paroles ne manquant jamais de laisser entrevoir un fort humanisme et un cœur gros comme un pamplemousse. Distributeur d’émotions et de talent à l’état brut, Georges Nounou n’en a pas moins peaufiné ses arrangements et son travail d’enregistrement, débarquant à l’arrivée avec un album qui n’a en rien à rougir si on le compare aux grosses machines de la chanson, qu’elles soient françaises ou internationales. Le rock à frisettes et chapeau de feutre a encore un avenir et c’est la moustache en bataille que cet attachant artiste vient nous en faire la démonstration, histoire de nous rappeler que tradition ne rime pas forcément avec vieillot. A bon entendeur …
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