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ANGE A L'OLYMPIA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 26 novembre 2007
 

ANGE
L’OLYMPIA – PARIS (75)
Le 25 novembre 2007

http://www.angemusic.com
http://www.updlm.com
http://www.miromaispassourd.com
http://www.myspace.com/miromaispassourd

Retrouver Ange à l’Olympia, c’est un rendez-vous qu’il était difficile de refuser et c’est avec un sourire non feint que nous nous sommes dirigés vers le Boulevard des Capucines avec les deux milliers de spectateurs ayant répondu à l’appel de Christian Décamps et de ses jeunes complices … Horaire exceptionnel pour cette nouvelle grand-messe angélique, c’est à 18 heures que le bal s’ouvrira, mais quelle soirée ce sera là !

On commence par une mise en bouche un peu particulière puisque ce sont les Odieux Visuels conduits par Nelson Montfort et le pianiste Jacques Dupeyron qui vont nous interpréter deux classiques dans une version karaoké fort dispensable et une composition dédiée à Nougaro qui pour sa part se tient plutôt bien … Suit très vite la bande à Miro qui nous en donne pour une petite demi-heure d’un set où l’on se sent piégé entre Katerine et Dutronc avec un son qui tient en éveil et des chansons qui évoquent Baudelaire ou « La blonde rousse » avant de terminer par le très radiophonique « Allume moi » … Pas convaincu, le public appelle Ange et son leader venu personnellement présenter ses deux artistes de première partie ! Pas sympa les fans, il avait la pêche le Miro …

Une vingtaine de minutes d’entracte et on se replonge dans l’inconfort des sièges rouges de l’antre mythique qu’est l’Olympia pour enfin assister à la prestation d’un autre mythe, Ange, une des formations les plus anciennes de la scène hexagonale qui affiche toujours la même énergie et le même talent. Capé tel un guerrier du désert, Hassan Hajdi assure le visuel avec à ses côtés la toujours superbe Caroline Crozat tout droit sortie d’une bande dessinée du genre de Barbarella … Tristan en costume et Christian en combinaison de navigateur spatial complètent un tableau où la section rythmique vient en retrait, Thierry Sidhoum à la basse se démenant comme un damné tandis qu’impassible, Bruno Cazzulini martèle ses fûts avec un professionnalisme et un talent qui font plaisir à voir et à entendre ! On glisse de standards en nouvelles compositions et à « La Gare de Troyes » succède « Dieu est un escroc », le rythme ne redescendant jamais, que ce soit Caroline, le père Décamps où le fils qui assurent le chant lead …

Quelques facéties linguistiques et humoristiques permettent à « Aurelia » de s’offrir une nouvelle jeunesse avant que le génial Tristan ne s’embarque dans un titre de Supernova en nous régalant de sa voix toujours aussi magique, rappelant à la fois les castrats de l’opéra que les chœurs d’outre-tombe et faisant de lui un des meilleurs vocalistes actuels ! Caroline lui succède et se retrouve « Coupée en deux » et c’est en se mettant en vedette l’un et l’autre que chacun des musiciens nous accompagnera quatre-vingt minutes durant au plus haut, jusqu’à ce que nous finissions par « torcher le cul au firmament » ! L’Olympia exulte, en redemande légitimement …

Théâtral au possible, le show d’Ange revient pour quelques morceaux et on traverse quelques exploits individuels, que ce soit d’Hassan qui fait hurler ses cordes avec une maestria inouïe ou encore Tristan, décidément très en forme, qui alterne ivoires et chant pour notre bonheur le plus intense. De son côté, le Père fait le cabot et s’affiche sur le podium des miss avec une brochette de compagnes peu ragoûtante et c’est non sans avoir sorti quelques as de sa manche et donné une version grandiose de « Quasimodo » que l’Ange s’envolera vers le ciel jusqu’au prochain concert … Un salut groupé, le traditionnel « A toujours sur le rêve » et c’en est fini d’un Olympia qui aura laissé tout le monde sur les rotules, quand bien même certains l’auraient trouvé un peu bref.

Boulevard des Capucines, les derniers badauds se congratulent, attendent le groupe à l’entrée des artistes et discutent de tout et de rien, regrettant l’absence de tel ou tel titre, en trouvant un autre peu judicieux … Compte tenu de la masse discographique dont le groupe dispose, il est de toute façon délicat de contenter tout le monde et c’est en faisant parfois contre mauvaise fortune bon cœur qu’il convient de prendre les concerts du combo belfortain ! La tournée accompagnant la sortie de « Souffleurs de vers » n’en est qu’à son début et il y a fort à parier que le groupe fera évoluer son set avec le temps … On les retrouvera quoi qu’il arrive très vite !

Fred Delforge – novembre 2007