Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

GUILLAUME LEDENT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 08 décembre 2007
 

Ton océan
(Reshape Music - Cod&S – 2007) 
Durée 42’26 – 11 Titres 

http://www.guillaumeledent.be
http://www.myspace.com/dinea4

Il aura fallu attendre 2001 pour qu’après une formation de saxophoniste au Conservatoire de Tournai et diverses expériences dans le jazz et dans le rock Guillaume Ledent ne se lance dans une aventure très personnelle et fonde pour marquer le coup le groupe Dîne à Quatre … Animateur des nuits bruxelloises pendant deux ans et père d’un premier maxi en 2003 et d’un premier album en 2005, Guillaume Ledent accompagné de Nathalie Peetermans (guitare), Mathias Brismée (batterie), Corentin Dellicour (violoncelle et percussions), Pierre Bernard (flûte et glockenspiel) et Constentin Papagorgiadis (basses) remet les pendules de la chanson française à caractère folk à l’heure avec « Ton océan », un nouvel effort dans lequel ses textes et ses mélodies se veulent à la fois drôles et graves, lui conférant un cachet qui rappelle à la fois Souchon, Delerm, Brassens voire même Mickey 3D …

Doux et tendres mais aussi à la demande un tantinet moqueur ou même carrément impertinents, les poèmes décalés de Guillaume Ledent sont autant de petites vagues inégales et turbulentes sur un « Océan » que ses collègues du genre développé ont parfois tendance à laisser devenir trop lisse … Alors forcément, pour marquer les esprits, le Bruxellois d’adoption nous titille avec des rimes fortes et des anecdotes croustillantes, épinglant avec un certain talent « Les experts » et payant son tribut aux femmes avec « 25 à 35 ans », invoquant la franchise avec « Pipeau » et la débrouillardise avec « Mac Gyver » et s’offrant même deux duos, le premier avec Saule sur « L’amour au four » et le second avec Christophe Busson sur « Roses d’avant », avant de conclure par un constat ironique de l’état général du monde, « Tout va bien », et même de nous offrir un morceau caché à la fois sentimentalo-réaliste et bassement mercantile. Jouant la carte de la décontraction et appuyant les défauts de sa voix pour mieux la rendre inimitable, Guillaume Ledent prend le parti de la qualité naturelle, celle qui ne masque pas les petites imperfections mais qui au contraire s’en sert intelligemment et avec beaucoup de sincérité. Le résultat est forcément payant !