lundi, 26 novembre 2007
Land of the free II
(Steamhammer – SPV – 2007)
Durée 65’12 – 12 Titres
http://www.gamma-ray.com
 Transfuge de Helloween qu’il quitta en total désaccord en 1989, le guitariste Kai Hansen s’en était alors allé monter Gamma Ray et lui apporter le succès qu’on lui connaît, reprenant à son compte la recette développée avec sa précédente formation et entamant la longue litanie des changements de line up, Ralph Sheepers initialement au chant lui cédant définitivement le micro et les bassistes et batteurs se succédant régulièrement jusqu’à ce que Dirk Schlächter quitte sa guitare pour une basse, que Henjo Richter attrape la six-corde et que Dan Zimmermann se fende d’une paire de baguettes pour accompagner tout ce joli monde vers d’autres aventures. Ponctuée de multiples sorties parmi lesquelles figure en bonne place le concept album « Land Of The Free » sorti en 1995, la carrière de Gamma Ray s’est plus vue marquée par une succession de creux et de bosses que par de véritables hauts et des bas et c’est en pleine forme et conscient de l’être que le quartet donne une suite à son brûlot le plus ambitieux, du moins sur le papier …
Bien parti pour faire encore et toujours du Gamma Ray, les Allemands reprennent les armes là où elles avaient été déposées la dernière fois et nous refont le coup du heavy flamboyant qui n’est pas sans rappeler celui des maîtres incontestés du genre, les Accept, Judas Priest, Iron Maiden et autres … Helloween ! A défaut d’être définitivement blasé, le public n’y trouvera pas la petite étincelle capable de mettre le feu aux poudres et de propulser Gamma Ray vers des sommets de créativité et c’est donc contre mauvaise fortune bon cœur qu’il faudra faire puisque la bande à Kai Hansen se contente de pondre de nouveaux standards là où on aurait espéré qu’elle dépose de véritables hymnes ! On ne reprochera ni une voix qui se veut toujours aussi inspirée, ni des guitares qui savent aussi bien se faire violence qu’être délicates, ni même une rythmique qui ne tourne jamais sur elle-même et qui rappelle plus souvent qu’à son tour le tandem magique Steve Harris / Nicko McBrain, le seul regret venant du fait que Gamma Ray n’ait pas une fois encore réussi à nous botter définitivement le cul en mettant tout le monde d’accord sur son génie … Là où l’on attendait un véritable chef d’œuvre éternel, Hansen et consorts se sont contentés de faire un excellent album mais on ne peut pas décemment leur reprocher tant leurs « Rising Again », « Opportunity », « Leaving Hell » et autres « Hear Me Calling » sont admirablement ficelés ! Certains groupes se contente d’être bons et Gamma Ray est de ceux-là …
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