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SAGA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 22 novembre 2007
 

10.000 Days
(InsideOut Music – SPV – 2007) 
Durée 50’56 – 9 Titres 

http://www.sagaontour.com

Au moment où Saga s’engage dans une tournée d’adieux de son chanteur prévue pour se terminer en Allemagne en décembre prochain, le groupe de Michael Sadler, du guitariste Ian Crichton, du bassiste Jim Crichton, du claviériste Jim Gilmour et du batteur Brian Doerner tire les dernières cartouches de son vocaliste en mettant dans les bacs son ultime rondelle baptisée « 10.000 Days » pour mieux rappeler à son public qu’il y a une trentaine d’année qu’il traîne ses guêtres sur les routes du rock ! Décidé à jouir légitimement d’une retraite en famille, Sadler ne signe pas l’acte de décès de Saga et quitte ses complices sans le moindre état d’âme, leur laissant la lourde tache de lui trouver éventuellement un successeur pour continuer l’aventure … En attendant, on se penche sur un ouvrage qui s’il n’entre pas forcément dans la catégorie des plus originaux du groupe s’inscrit sans le moindre doute dans une suite logique de ses prédécesseurs !

Sans s’ennuyer le moins du monde, l’auditeur qui redécouvre Saga avec « 10.000 Days » aura largement le loisir de penser que rien ou presque n’a changé dans la musique des Canadiens depuis leur premier effort éponyme de 1978 … Avec des guitares flamboyantes, un jeu de claviers inspiré et une voix particulièrement identifiable, Saga fait ce qu’il sait faire de mieux, c’est à dire du Saga et très peu de chose en plus … Le fan de base succombera donc forcément au charme et s’en ira cueillir le précieux objet pour compléter une discographie qui a connu quelques passages en dent de scie mais ne ressortira pas forcément emballé par des titres pourtant parfois très inspirés comme « Lifeline », « Sideways » ou encore l’instrumental « Corkentellis » mais aussi par d’autres plus dispensables comme le tittle track qui résume à lui seul la lassitude vécue par Sadler ou encore « More Than I Deserve » dans le titre duquel tout ou presque est expliqué. A défaut de provoquer l’engouement populaire que l’on était en droit d’espérer d’une telle épitaphe, « 10.000 Days » laissera un léger goût d’inachevé dans une carrière pourtant bien remplie au point que l’on en arrive à se demander si le frontman ne ressentira pas un jour un quelconque regret qui le poussera une nouvelle fois à venir réenregistrer une véritable fin en forme de feu d’artifice à cette Saga à laquelle il manque définitivement un bouquet final. L’histoire nous le dira peut-être …