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JAROUSSKY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 15 novembre 2007
 

The Story of a Castrato – Carestini
(Virgin Classics – 2007) 
Durée 72’01 – 12 Titres 

http://www.leconcertdastree.fr

A moins de trente ans, Philippe Jaroussky est déjà considéré comme un des meilleurs chanteurs des scènes lyriques internationales et son affection toute particulière pour les œuvres de Vivaldi et Haendel lui a déjà permis de recevoir deux Victoires de la Musique en tant que Révélation de l’année en 2004 et qu’Artiste de l’année en 2007 … Violoniste de formation, Jaroussky s’est tourné vers le chant peu après la vingtaine et s’en est allé interpréter Ismaël dans l’oratorio de Scarlatti, « Sedecia » avant de persévérer dans une voie qui semble avoir été créée pour lui ! Riche d’une tessiture de contre-ténor, l’artiste donne à son chant une qualité instrumentale et se voit demandé de façon répétée par divers ensembles de musique baroque et c’est après avoir cédé à l’appel d’Emmanuelle Haïm & Le Concert d’Astrée qu’il se voit aujourd’hui honoré d’une nouvelle sortie discographique sur le prestigieux label Virgin Classics avec lequel il travaille en exclusivité ! L’objectif est louable puisqu’il consiste à donner une seconde vie à Giovanni Carestini, un des castrats les plus célèbres du 18ème siècle …

C’est en retraçant la carrière du génial artiste contemporain de Farinelli avec lequel il se livrait à une course effrénée au prestige que Jaroussky lui rend hommage, trouvant dans cet ouvrage l’occasion idéale de se fendre de quelques inédits mais aussi et surtout celle de rappeler que Carestini est parvenu à mettre on ne peut mieux en valeur les compositions de von Gluck, Porpora, Capelli ou bien évidemment Haendel ! Accompagné d’un splendide livre dans son édition de luxe, « The Story Of A Castrato » utilise au plus juste les talents du Concert d’Astrée pour mettre en avant un organe unique qui laisse renaître avec une formidable intelligence les fastes baroques de Carestini. Parfois proche d’une perfection que l’on n’ose évoquer quand on s’attaque à de tels monuments, l’ouvrage nous réserve quelques passage inoubliables comme l’« Orfeo » de Graun, « La Clemenza di Tito » de Hasse ou encore le trio « Ariane », « Ariodante » et « Alcina » que Carestini avait lui-même créé sous l’aile protectrice de Haendel ! Vocalement au sommet de sa forme, Philippe Jaroussky donne régulièrement le vertige en permettant à son chant de contre-ténor de répondre à toutes les figures imposées par les œuvres interprétées et si l’on sent parfois que l’enjeu prend le dessus sur le jeu, ce n’est que bien légitime venant de la part d’un artiste qui est loin d’avoir découvert l’intégralité des ficelles d’un métier qu’il contribuera forcément à faire évoluer dans le bon sens. Le bonheur est à porté de main …