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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 20 novembre 2007
Afraid to dance
(Resonant – La Baleine – 2007)
Durée 60’23 – 10 Titres
http://www.port-royal.it
http://www.myspace.com/uptheroyals
 On les a découverts en France suite à leurs passages successifs lors de la Route du Rock en 2006 et au Festival Meeting People Is Easy #2 en mars 2007 et depuis, la profession n’en finit plus d’attendre le retour de cette formation transalpine qui s’est fait baptiser Port-Royal. Pour ces résidents notoires de la scène post rock qui reviennent avec un second album, l’ambition de frapper un grand coup est clairement affichée et c’est en y mettant les formes qu’Attilio Bruzzone (guitares et synthés), Ettore Di Roberto (piano et synthès), Emilio Pozzolini (programmations) et Giulio Corona (basse et programmations) font le forcing pour un retour qui s’annonce d’ores et déjà gagnant. Le grand public ne sera pas forcément convaincu mais il semble évident que la scène underground nourrie à l’electro va inévitablement succomber à l’appel de Port-Royal !
Aussi surprenant en 2007 que Jean-Michel Jarre pouvait l’être en d’autre temps, ces Italiens n’en finissent plus de mettre de l’electronica dans leur rock et du groove dans leur pop, faisant tourner de manière étrange mais sensuelle des morceaux qui pourraient presque se passer de nom tant ils semblent venir de nulle part. On se délectera autant des petites sonorités parasites qui rappellent le craquement des vieux vinyles que des longues nappes aériennes qui apportent un versant planant à un ouvrage qui n’appartient à aucune époque tant il est à la fois contemporain, futuriste et un poil dépassé. Le propre des grandes œuvres est de surprendre celui qui les découvre et avec « Afraid To Dance », force est de constater que le groupe a mis la flèche dans le cœur de la cible ! On aimera ou on détestera des morceaux comme « Bahnhof Zoo », « German Bigflies », « Deca-Dance » ou « Putin Vs Valery », peut être ressentira t’on même les deux sensations simultanément, mais il est certain que jamais Port-Royal ne parviendra à laisser quiconque indifférent … Si vous ne partez pas en courant avant la fin du premier titre, vous risquez d’être définitivement accroché à « Afraid To Dance » !
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