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Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 12 novembre 2007
 

Souffleurs de vers
(Ardisto – Wagram – 2007) 
Durée 60’16 – 11 Titres 

http://www.angemusic.com
http://www.myspace.com/angerock

Il est des personnages que l’Unesco aurait bien fait d’inscrire au patrimoine de l’humanité depuis déjà quelques temps et forcément dans cette catégorie de privilégiés figure indiscutablement Ange, le groupe multirécidiviste et totalement incontrôlable dirigé de main de maître depuis maintenant trente sept années par le non moins impénétrable et insaisissable Christian Décamps ! Pour son 32ème effort, le Lion de Belfort persiste et signe dans la voie d’une alchimie parfaite entre la poésie et la musique et nous offre l’ouvrage certainement le plus attendu par ses fans et le plus inattendu par son originalité … On le sait depuis un bail, le Père Décamps n’arrive jamais où on l’attend et ce ne sont pas ses acolytes parmi lesquels on reconnaît son Tristan de fils aux claviers et au chant, Caroline Crozat au chant, Hassan Hajdi aux guitares, Thierry Sidhoum à la basse et Benoît Cazzulini aux percussions qui viendront changer une habitude qui colle à la peau du groupe comme un morpion peut le faire au pubis asexué des Fils de Mandrin ! En route pour les nouvelles divagations du plus épatant des groupes de rock progressif que la terre ait jamais porté …

« Souffleurs de vers », tout ou presque est écrit dans le titre de ce nouveau méfait commis par le vétéran le plus fringant de la scène rock hexagonale … Et pourtant, Ange parvient une fois de plus à nous mettre les sens en éveil en nous déstabilisant un moment pour mieux nous reconquérir l’instant qui suit ! Avec des textes qui s’accrochent résolument aux évolutions du temps et qui s’ouvrent avec beaucoup de lucidité au modernisme, Christian Décamps confirme que son groupe n’est pas encore arrivé au stade où il risque de devenir un jour un peu ringard, sachant une fois encore s’adapter aux courants de pensées du moment et adoptant un vocabulaire propice à convaincre non seulement les vieux fans qui se déplacent toujours avec la même foi pour assister aux sorties en public du groupe mais aussi aux plus jeunes qui se retrouvent dans des chansons et des poèmes où il est question d’octets, d’Iraq ou encore d’escargots. Ouvert à l’electro avec la classe qu’on lui connaît depuis ses débuts, Ange franchit le pas, nous propose des titres que l’on adopte forcément, que ce soit dès la première écoute ou lors des suivantes, et nous fait inévitablement craquer en laissant à Caroline le soin de se retrouver « Coupée en deux » ou en demandant à Tristan de nous donner des « Nouvelles du ciel », Christian se chargeant pour sa part de nous rappeler que « Dieu est un escroc » tout en nous prouvant une nouvelle fois qu’il garde toujours « Les beaux restes » que l’on sait. De ces « Souffleurs de vers » dont le fils aura écrit le « Synopsis » pour que le père se fende encore mieux de la création du « Film », on retiendra quoi qu’il arrive une nouvelle étape franchie avec brio par un groupe dont on sait aujourd’hui non seulement qu’il appartient à l’éternité mais aussi que rien ne pourra le faire dévier d’un pouce d’une recherche absolue de nouveauté et d’originalité ! Au fil des ans, Ange s’évertue à avancer tout en restant le même et c’est aussi pour cela que le public y trouve à chaque fois son compte … Rendez-vous dans les bacs le 12 novembre et sur la scène de L’Olympia le 25 du même mois !