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SHEEVA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 19 novembre 2007
 

Sheol
(Autoproduction – 2007) 
Durée 22’20 – 7 Titres 

http://www.sheeva-rock.com
http://www.myspace.com/sheevachivas
 
L’été 2003 était tellement chaud que pour oublier la canicule, trois jeunes marseillais décidèrent de former un groupe de rock, une idée par forcément rafraîchissante à la base mais somme toute bienvenue puisque c’est de là qu’est né Sheeva, le projet rock post grunge de David, François et Alex … Un premier concert dès la rentrée en attirera nombre d’autres puis c’est les sempiternels changements de line up qui marqueront l’histoire de Sheeva, le trio actuel rassemblant Eva à la batterie, Vinz à la basse et Alex à la guitare et au chant, seul survivant de la formation originelle … Avec déjà deux démos en poche, il fallait que le trio passe à la vitesse supérieure et c’est aujourd’hui chose faite avec ce premier véritable effort qui se place juste entre l’album et le maxi, un peu bref pour le premier et déjà bien consistant pour le second modèle ! Après tout, c’est plus ce qu’il y a à l’intérieur qui mérite l’attention …

Ils ont choisi de se démarquer des modèles établis et s’ils citent en plaisantant Tokio Hotel ou encore Kyo comme influences principales, ce n’est que pour mieux brouiller les pistes tant leur musique s’en écarte radicalement, visant un juste milieu entre ces deux idoles pour teenagers pour venir se positionner. Avec une guitare assassine et un chant malsain, Alex s’impose comme le véritable pilote de l’ovni et l’emmène là où il le souhaite, déposant ses textes très intelligemment écrits avec une fougue particulièrement attachante. Derrière lui ou plutôt à ses côtés, la rythmique vise juste et fort, interposant des breaks bienvenus au milieu de compos en acier massif et accentuant encore un peu plus un côté rentre-dedans qui fait plaisir à entendre. Affichant une véritable montée en puissance au fur et à mesure du déroulement des pistes dans la platine, Sheeva ne laisse à aucun moment retomber la pression et termine « Scheol » en boulet de canon avec « Dukkha » qui à défaut d’être le morceau le plus violent de l’effort est certainement le plus fort ! On se sera fait avant quelques « Anna », « Schizophrenia » ou « XXX » qui, s’ils permettent de comprendre que le groupe est en réelle phase de progression, laissent également entrevoir un très fort potentiel qui ne demande qu’à être pleinement mis en valeur. La démarche est saine et la qualité certaine, Sheeva devrait aller loin si ses trois membres arrivent à se serrer les coudes et à avancer de concert sans trop se poser de questions ! La balle est dans leur camp …