vendredi, 16 novembre 2007
Sobre el atelier
(Cristal Records – Planete Aurora – Harmonia Mundi – 2007)
Durée 41’02 – 11 Titres
http://myspace.com/haroldlopeznussa
http://www.cristalrecords.com
 Descendant d’une longue famille de musiciens, ce jeune Cubain de seulement vingt quatre ans avait déjà un nom célèbre, il ne lui restait donc plus qu’à se faire un prénom et à venir l’inscrire aux côtés de ceux de son grand-père pianiste, Ernan Lopez Nussa, et de son père batteur, Ruy Lopez Nussa … Une éducation franco-cubaine assurée par sa grand-mère et un apprentissage classique prodigué au Conservatoire Amadeo Roldan de La Havane finiront de donner à Harold Lopez Nussa l’amour du piano et c’est en remportant ses premiers concours que le jeune homme commencera à se faire remarquer, s’engageant très rapidement vers la voie d’un jazz qu’il affectionne tout particulièrement et se produisant aussi bien en solo qu’en trio ou en quartet dans son île natale mais aussi en dehors pour des premières tournées qui le conduiront à Vienne, Vérone, Enghien, Orléans mais aussi Montreux où il décrochera le prix du meilleur pianiste soliste en 2005 qui lui permettra d’enregistrer ce premier ouvrage un an plus tard …
Entre compositions et reprises des standards des meilleurs compositeurs cubains et américains, Harold Lopez Nussa a choisi de donner une dimension très particulière à un album qu’il a voulu mixte par ses influences, les intonations classiques omniprésentes venant ponctuer des accents jazz très poussés qui font à chaque fois chaud au cœur, surtout quand le jeune maître des ivoires s’engage dans des covers de Wayne Shorter, de Chucho Valdes, de Jaco Pastorius ou encore tout naturellement de son grand-père. Au milieu de toutes ces œuvres immortelles se détachent quelques « Timbeando », « Sobre el Atelier », « E’cha » ou « Mi Son Cerra’o » qui laissent entrevoir un talent de composition qui ne demande qu’à être pleinement exploité, ce que le jeune homme a fermement envie de faire soit dit en passant ! Visionnaire, Harold Lopez Nussa désacralise le jazz et lui donne des allures jeunes et modernes tout en respectant les structures séculaires pour ne pas brusquer, multipliant les alternances de basses et d’aigus avec une maestria toute personnelle à laquelle on a tôt fait de s’attacher. Pour accompagner comme il se doit l’arrivée de « Sobre el Atelier » sur le marché hexagonal, le brillant pianiste s’en viendra réjouir le Festival Jazz en Nord mais aussi Paris et Nantes au cours de la deuxième quinzaine de novembre … Le jazz cubain a trouvé une nouvelle figure de proue qui annonce un renouveau imminent à partager avec le monde entier et sur lequel aucun embargo culturel ne pourra venir peser de quelque façon que ce soit. Hasta siempre !
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