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MICHAEL OSBORN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 15 novembre 2007
 

What goes around
(Checkerboard Records – 2007) 
Durée 45’41 – 10 Titres 

http://www.checkerboardrecords.com

On le connaît pour avoir longtemps été le guitariste et le maître de cérémonie du grand John Lee Hooker mais loin de se contenter de vivre dans l’ombre d’un des génies du blues, Michael Osborn est également un des musiciens les plus prolixes de la scène blues de la Bay Area qu’il arpente depuis plus de trente cinq années une guitare à la main ! De tournées avec Willie Dixon, Albert Collins ou James Cotton en tournées avec Bonnie Raitt, John Hammond ou encore Carlos Santana, le guitariste virtuose aura écumé peu ou prou toutes les salles de la planète blues et nous offre en guise de remerciement un ouvrage solo pour lequel il s’est fait rejoindre par Robben Ford aux guitares, Bill Rhoades à l’harmonica, D.K. Stewart au piano, Tom Szell à la basse et John Moore aux drums. En dix pièces originales dont plus des deux tiers n’appartiennent définitivement qu’à lui, cette figure de proue du blues made in California nous rappelle qu’il est de ceux sur lesquels on peut toujours compter pour prendre du bon temps …

Il a le jeu fin et racé des guitar heroes mais sait contenir ses impulsions les plus folles pour ne jamais se laisser aller à des démonstrations diarrhéiques et au contraire miser le plus clair de ses cartouches sur le feeling et l’énergie et non sur une technique par trop stérile qui à la longue finit forcément par lasser le quidam lambda qui passe par-là. Avec une voix qui n’appartient pas forcément aux plus remarquables du genre mais qui fait bien plus que simplement se placer sur des mélodies, Michael Osborn fait de son mieux pour porter un blues très typé vers le public et en profite pour nous gratifier de quelques « What Goes Around », « Shake These Blues » ou « Got Me Runnin’ » qui n’en finissent plus de nous faire taper du pied tant les morceaux sont convaincants mais plus largement communicatifs ! On remarquera pour la fine bouche un superbe « Innocent (But On Trial) » sur lequel Bill Rhoades laisse courir ses harmos mais en prime sa voix et c’est avec un album qui est bien plus que l’effort solo de l’ex-de … que l’on se retrouve à l’arrivée, Osborn ayant techniquement réussi à se démarquer de ses expériences passées pour se fendre d’un ouvrage qui globalement lui ressemble assez fidèlement. La générosité est quoi qu’il arrive payante et en ce qui concerne ce point, on espère que le guitariste sera remboursé au centuple le moment venu !