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Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 13 novembre 2007
 

Soirées clandestines
(L’Aurore – Atlantis – Mosaic Music Distribution – 2007) 
Durée 72’54 – 12 Titres 

http://www.myspace.com/camerafrance
 
Avec une centaine de dates dans les amplis et nombre de « Soirées clandestines » données en ouverture de groupes comme Blankass, Eiffel, Hushpuppies ou encore Kaolin, Caméra ne fait absolument plus partie des formations tombées de la dernière pluie et c’est bien ce que ces quatre enfants du rock et leur artisan du son ont décidé de nous démontrer avec un album qui rassemble toutes les influences possibles et imaginables que chacun a engrangé au cours de ses errances musicales. Rym à la guitare et au chant, Arno aux guitares et claviers, Didier à la basse et Olivier à la batterie ont donc délégué tous pouvoirs à Laurent pour leur arranger le coup en leur fabriquant non seulement un son très personnel mais aussi une véritable identité capable de les positionner à un juste milieu entre Deus et P.J. Harvey en teintant le tout d’une pointe d’autisme comme sait si bien le faire Bashung … Original mais inspiré, le résultat n’en est que plus chaud !

Ils n’ont pas franchement des gueules d’atmosphères mais quand il est question de les cultiver, les quatre bad boys n’en finissent plus de s’en donner à cœur joie, mélangeant les éthers et le souffre pour en arriver à des morceaux d’un rouge vif capable d’incendier instantanément la pellicule mais aussi et surtout de faire fondre l’objectif. Réussi jusqu’au moindre détail, l’ouvrage fait preuve d’une immense maturité musicale et n’en finit plus de surprendre par des changements perpétuels, Caméra multipliant les travellings et les fondus enchaînés et nous emportant de plans barrés débauchés chez Les Rita Mitsouko en autres plus classiques que l’on croise traditionnellement dans un rock français bien propre sur lui. Privilégiant l’ouverture à la vitesse, le quartet nous offre une image fidèle de ce qu’il sait faire et nous envoie sans la moindre hésitation une véritable œuvre en grand format qui ne souffre d’aucune imperfection, que ce soit au niveau du grain, de la luminosité ou même du rendu des couleurs ! On se délectera donc autant que faire se peut de quelques « Sens dessus dessous », « Blondes ou brunes », « La marche à suivre » et autres « Rouge, orange ou vert » qui évoluent au gré du développement d’une création qui n’est absolument pas figée dans la gélatine et que l’on imagine bien être adaptée à chaque lieu de concert en fonction de l’humeur du jour et de la luminosité du moment … Ca tombe bien, ils reprennent la route dès la sortie de l’album début novembre !