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BENOIT DOREMUS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 22 octobre 2007
 

Jeunesse se passe
(Ceci Cela – Capitol – 2007) 
Durée 46’28 – 13 Titres

http://www.benoitdoremus.com
http://www.myspace.com/benoitdoremus

Il est né artistiquement sous l’aile protectrice d’un chanteur qui se dit énervant et souvent engagé et si la ressemblance est par moments flagrante avec le modèle clairement affiché, c’est bien sa propre musique que Benoît Dorémus nous propose, un répertoire dans lequel il a souhaité dresser son autoportrait en dépassant d’un cran le stade des ombres chinoises pour au contraire s’attarder sur le fond. Là où le boss nous vantait les aventures de son hypothétique double, Gérard Lambert, Dorémus se fabrique lui aussi un personnage, Benito, un vrai dur à cuire au cœur d’artichaut qui attrape le micro et la guitare acoustique, laissant les autres guitares à Cyril Montreau, les ivoires à Richard Posselt, la contrebasse à Etienne Charbonnier, les basses à Frédo Westrich et les percussions à Aymeric Westrich qui signe au passage la réalisation d’un premier album qui sort sur le label d’un certain Renaud, chanteur et acteur de métier …

Si la chanson est française et le ton posé entre rock et textes rapés, la vision du monde que nous propose Benito est pour sa part très sombre mais en même temps très humoristique, les allusions au quotidien d’une jeunesse qui certes se passe mais qui reste quand même très présente se faisant nombreuses et souvent incisives. Réadaptés au troisième millénaire, les vieux braqueurs à blousons noirs et santiags et autres voleurs de mobylettes de Paname s’habillent désormais en Nike et volent des portables à Paris mais restent quand même globalement impatients et toujours très épris de leurs gonzesses, comme pour mieux rappeler que les tendances humaines sont encore et toujours les même au travers des ages … Amuseur public, Benito se fait drôle et tranchant avec « J’écris faux, je chante de la main gauche », sentimental et léger avec « Les bulles », admiratif et respectueux avec « Beaupadre » et « Deux dans mon egotrip » ou encore adolescent qui se cherche avec « 17 ans », « L’enfer » et « J’apprends le métier ». Ca sent bon la spontanéité et l’envie mais aussi le talent et si l’on est plus souvent qu’à son tour tenté de faire des comparaisons qui à la longue finissent forcément par lasser le jeune homme, on ne peut que conclure que Benoît Dorémus a su trouver sa propre voie en s’inspirant et en s’inscrivant dans le prolongement d’un modèle qu’il a fini par convaincre lui-même de l’originalité de ses textes et de la qualité de sa plume ! Ils sont rares à y arriver et il est toujours bienvenu de saluer ce genre d’exploits, surtout quand ils se traduisent par un album de cette trempe …