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THOMAS DUTRONC pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 29 octobre 2007
 

Comme un manouche sans guitare
(ULM – Universal – 2007) 
Durée 41’16 – 14 Titres 

http://www.thomasdutronc.fr

On ne s’étendra pas sur qui il est pour plutôt se concentrer sur ce qu’il fait mais il convient toutefois de rappeler que Thomas Dutronc est comme son nom l’indique le brillant rejeton de deux artistes non moins brillants, Françoise Hardy et Jacques Dutronc. Dont acte … Une passion pour la photographie n’empêchera pas le jeune Dutronc de se pencher sur la musique de Django avec des copains qui ont pour nom Matthieu Chédid ou Pierre Souchon et de fil en aiguille, c’est tout naturellement vers la guitare et le jazz manouche qu’il se dirigera, montant ses premiers groupes et collaborant une première fois avec son père en 1995 pour l’album « Brèves rencontres ». Quelques rôles au cinéma, un morceau écrit pour Henri Salvador et une place dans le groupe de Biréli Lagrène pendant un an confirmeront au fringant trentenaire que son avenir est bel et bien dans la musique et plus particulièrement dans cet art très tendance qu’est le jazz qu’il aime pour sa part depuis toujours. Encore quelques morceaux pour Jacno et pour sa propre mère, des concerts dans la plupart des salles de France et un passage à Jazz In Marciac et il est aujourd’hui temps pour Thomas Dutronc de se fendre de son premier album solo !

Il y a une touche Dutronc qui se dégage forcément de cet ouvrage hors des modes mais absolument pas hors de son époque et on se retrouve avec en main un album où la musicalité est reine mais où l’humour n’est jamais mis à l’écart. Avec un style parfaitement maîtrisé et un jeu particulièrement convaincant, Thomas Dutronc parvient à nous en mettre plein les oreilles et n’en finit jamais de faire pleurer ses cordes, multipliant les picking et tentant plus souvent qu’à son tour le glissando et le taping pour rendre son art encore plus attachant. Les compos se suivent et ne manquent jamais de mettre en avant un très astucieux mélange de force et de finesse, des morceaux comme « Solitaires » chanté en duo avec Marie Modiano ou encore « September Song » n’en finissant plus de convaincre l’auditeur que le style utilisé est résolument le bon ! Alternant la vitesse et la simplicité, le guitariste passe d’un « China Boy » à un « Viens dans mon île » avec beaucoup d’ingéniosité mais joue également la carte de la légèreté avec « N.A.S.D.A.Q » ou encore avec « Les frites bordel », nous lâchant même une malus track, « Le Houdon Jazz », non pas en fin d’ouvrage mais bel et bien à l’approche de ses deux tiers. Cultivant l’esprit manouche là où d’autres ont choisi l’esprit rebelle, Thomas Dutronc démontre par l’objet que l’on peut sans le moindre problème être le fils de … et être en même temps pleinement heureux et bien dans sa peau. On souhaite maintenant qu’il ne soit plus jamais « Comme un manouche sans guitare » …