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DAN INGER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 03 novembre 2007
 

Le quatrième
(Autoproduction – 2007) 
Durée 32’47 – 11 Titres 

http://www.daninger.com
http://www.myspace.com/daninger

Dan Inger a choisi de changer quelque peu de direction musicale sans pour cela renier ni ses racines lusitaniennes ni sa passion pour les musiques noires-américaines et si son nouvel opus, « Le Quatrième », marque un certain virage vers la chanson française, les bases très fortement ancrées entre le jazz et la saudade restent légion dans un ouvrage aussi complet au niveau de l’écriture des textes que de la composition des mélodies. Se passant de batterie, l’artiste oriente son travail en studio comme à la scène autour d’une base de quatre musiciens, Red Mitchell et lui-même aux guitares, Patrick Ara à la basse et Stéphane Lébé au piano, un accordéon ou une guitare portugaise tenus respectivement par Frédéric Gomes et Philippe de Sousa venant par moments ponctuer l’ensemble d’une certaine touche de fraîcheur. Aussi surprenant qu’il puisse paraître à la première écoute, « Le Quatrième » n’est jamais sans nous rappeler quelques jolies pièces issues du patrimoine musical hexagonal …

Sa voix chaude et grave rappelle par moments celle d’un Sacha Distel, d’un Henri Salvador ou même d’un Joe Dassin et si son jeu de guitare délicat et sensuel ne fait que donner encore plus d’arguments à des chansons sur lesquelles on retrouve non seulement la plume de l’artiste lui-même mais aussi celles de la romancière Alice Machado et du journaliste Yann Lavoix, c’est souvent grâce à des arrangements particulièrement ingénieux que le résultat est indiscutablement superbe ! On sent poindre des vieux relents de fado que Dan Inger a assimilés au moins aussi bien que le blues et le tout se traduit par un ouvrage tour à tour world, chanson et jazz sur lequel on prend un réel plaisir à découvrir des « Commence-moi », « Un pull rayé, blanc lilas », « Harry & Sally » et autres « Les géants ne meurent pas » mais aussi des créations plus légères comme l’amusant « Bolacha Americana » ou même plus exotiques comme « Fado Gaivota » qui laisse revenir dans le répertoire de Dan Inger la langue de ses ancêtres. Véritable passerelle entre les genres mais aussi entre les cultures, Dan Inger démontre qu’il est possible de chanter de belles chansons dans toutes les langues, y compris la notre, et de leur donner de multiples influences dès lors que l’on a choisi de le faire avec sincérité et talent … C’est à découvrir d’urgence !