samedi, 27 octobre 2007
Rue du Maroc
(Expressillon – Discograph – 2007)
Durée 45’45 – 14 Titres
http://www.undergang.com
http://www.myspace.com/undergang8
 C’est à la fois un homme-orchestre et un homme-pieuvre, un de ceux dont on essaie de compter désespérément les bras pour essayer de savoir comment il arrive à manipuler tant de choses en même temps et avec une telle virtuosité … Chanteur mais également bassiste, guitariste, batteur, scratcheur et plus généralement bidouilleur de génie, Undergang s’est très vite fait une réputation et c’est après seulement quatre apparitions en public qu’il s’est retrouvé sur la Scène Découverte du Printemps de Bourges en 2004, continuant depuis lors à affiner un style qu’il veut personnel et dans lequel il pose non seulement beaucoup de breakbeat mais aussi une formidable dose de rock ! A l’heure de sortir un nouvel opus, Undergang lui associe quelques touches ethniques et le baptise « Rue du Maroc » avant de partir le porter au public dans les rues de France et pourquoi pas d’ailleurs !
Il est en même temps violent et subtil, furieux et délicat, et sa musique dépasse d’un bon mètre le simple stade de l’embrouillamini musical pour devenir un véritable art où les sonorités modernes se frittent de façon plus ou moins évidente avec les instrumentations dites conventionnelles. Partagé entre Français et Anglais, le chant est particulièrement incisif et bénéficie d’arrangements poussés pour encore gagner en force et si le ton est parfois au slam, le verbe n’en est alors que plus accrocheur et sincère. On se laissera très rapidement déborder par une musique qui n’est ni véritablement de l’electro, ni véritablement du rock, ni véritablement de la world mais un peu de tout ça à la fois, l’ensemble se permettant régulièrement de flirter avec la sortie de route sans pourtant jamais partir totalement dans le décor ! A défaut de parvenir à séduire tout le monde, Undergang en dérangera forcément quelques-uns et c’est très bien ainsi puisqu’il comblera inévitablement de plaisir ceux qui ont déjà laissé le diable prendre une partie de leur âme en se damnant pour des formations comme Sidilarsen ou encore High Tone. C’est grâce à des morceaux comme « Le silence des soumis », « Interludique », « Quiet Side » ou « Kasbah » que le rock pris dans le sens générique du terme parvient encore et toujours à trouver de nouveaux fans et à ne pas se mordre définitivement la queue. Ca vaut quand même le coup de le rappeler parfois …
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