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NATCHEZ pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 25 octobre 2007
 

Catch the spirit
(Brennus – 2007) 
Durée 36’35 – 10 Titres 

http://www.natchezband.com
http://www.myspace.com/httpwwwmyspacecomnatchez

Vingt ans après son baptême du feu, Natchez est encore capable de filer une trique monstrueuse à qui pose une oreille sur ses albums et c’est essentiellement ce qui contribue au fait que les frangins Aeschbach soient toujours présents sur les routes du classic rock à pourfendre à grands coups riffs les malveillants qui clament à longueur de journée que le rock en France est mort et enterré depuis belle lurette ! Thierry au chant et à la guitare et Emmanuel à la guitare lead et aux chœurs ont trouvé en André Dufour (basse) et Benjamin Proy (batterie) les complices qui leurs collaient au plus juste à la peau et c’est avec cette formation qui affiche une petite dizaine d’années de stabilité qu’ils sont repartis en studio pour y mettre en boite leur nouvel opus, le dixième, sur lequel ils ont délicatement posé quatre compositions au beau milieu de six reprises pas piquées des vers ! Si les fondus de southern rock ne manqueront pas de retomber sur leurs pieds, les moins experts n’auront pas à avoir honte de se demander quelles sont les compos et quelles sont les covers tant le niveau est homogène …

Ils sont fans de Creedence et du dirigeable mais aussi de Lynyrd Skynyrd et de ZZ Top et ça se sent forcément sur les morceaux qu’ils nous proposent, leurs idoles se voyant honorées au détour d’un « I Know A Little » ou d’un « Balinese » qui tutoient sans en avoir l’air l’excellente adaptation du « Railroad Man » de Blackfoot et la non moins brillante relecture du « China Grove » des Doobie Brothers. Côté créations, un « Have A Good Time » ou un « Street Fightin’ Man » n’ont rien à envier à des emprunts faits à de grands songwriters comme Neil Young (« Rockin’ In A Free Place ») et si l’on affiche ouvertement un gros coup de cœur pour « Looking Out The Window » et « We’re Gone » pour leurs breaks bien sentis et leurs riffs à géométrie variable, c’est dans son ensemble que l’album vient réjouir le public par son jeu à la fois dense et dru et par une voix qui sent bon le Jack Daniel’s et les longues heures passées à l’ombre des amplis. On signalera pour la fine bouche la présence de guests comme Fred Rochette aux percus, Eddy Lambin à la guitare acoustique ou Richard Randrianasolo aux chœurs mais aussi celle du dessinateur Jean Solé qui signe l’artwork bien des années après avoir illustré les ouvrages de Frank Zappa, de Jimi Hendrix ou encore de Marcel Dadi. Une plume de génie pour un des meilleurs artificiers du rock en France, on ne pouvait pas décemment espérer mieux ! Un album qui a indiscutablement trouvé l’esprit même du rock …