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VINCENT GAFFET pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 08 novembre 2007
 

Coton
(Les Entêtés Production – Aza-i.d Productions – 2007) 
Durée 47’51 – 12 Titres 

http://www.vincentgaffet.com
http://www.myspace.com/vincentgaffet

Il est apparu pour la première fois au public lyonnais en 1999 au sein d’une formation baptisée « La femme sans tête » et devant l’accueil qui lui a été à l’époque réservé, Vincent Gaffet a décidé de se faire un nom en proposant des spectacles comme « Le petit diable dans un champ de coquelicots » puis est parti les porter du Printemps de Bourges jusqu’au Québec, recueillant à chaque fois les fruits d’un travail très fortement axé sur l’interprétation mais aussi et surtout sur la teneur de ses compositions. A l’heure de s’offrir un véritable premier album, l’artiste met une grosse dose de piment dans ses morceaux et mélange quelques couplets hautement contestataires à une base aux apparences légères et détachées. Accompagné de Diego Meymarian au violon et à la mandoline, de Sylvain Lacombe à la contrebasse et de Mathieu Cervera aux percussions Vincent Gaffet nous présente une autre facette de sa personnalité …

« Coton », c’est un peu une manière de rappeler d’où les musiques contemporaines viennent de façon plus ou moins évidente et si le jazz s’invite donc parfois à la fête un peu comme « Les Chinois » s’invitent à l’Ile de Ré, le fond reste majoritairement assis sur une structure très orientée chanson française à textes mais aussi à thème ! On se régale de bout en bout grâce à des rimes improbables et à des couplets délicatement assassins servis sur fond de percussions tantôt binaires tantôt plus fouillées et de grand charivari où l’accordéon rejoint le ukulélé et où les claviers snobent plus ou moins insidieusement le violon. Accompagné par Amélie-les-Crayons sur le morceau phare de l’ouvrage, Vincent Gaffet choisit de façon évidente de mettre en avant sa singularité et son franc parler et ne se prive pas de nous envoyer sans prendre le moindre ménagement des chansons présentées tour à tour en forme de brûlots imparables ou au contraire de poésies ingénieusement délicates, le tout mis à la queue leu-leu se traduisant par des « Solange », « Le diable est dans mon lit », « Les voies du Seigneur » ou encore « Les femmes des pêcheurs du dimanche » qui se complètent plutôt habilement pour donner un résultat carrément réussi que l’on retrouvera dans les bacs en novembre avec en bonus vidéo le making of de l’album. A surveiller de près, tout comme les concerts qui suivront dans la foulée …