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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 24 octobre 2007
Mokaiesh
(AZ - Universal – 2007)
Durée 19’00 – 5 Titres
http://www.myspace.com/mokaiesh
 On sera forcément tenté à un moment où à un autre de comparer Mokaiesh à des formations comme Noir Désir ou encore Luke alors quant à le faire, allons-y de suite, oui ces parisiens font du rock et chantent en Français, et alors ? Si les textes sont gaulois, les musiques sont pour leur part anglo-saxonnes et c’est du haut de sa grosse vingtaine d’années que Cyril les écrit et les chante, plaçant pour faire une juste mesure sa guitare dans celle de Jan et se faisant accompagner par Alban à la basse et Eric à la batterie pour que la sauce soit bien consistante et en prime particulièrement goûteuse … Une passion immodérée pour Ferré a conduit Cyril a en utiliser les méthodes et c’est forcément un art à la fois très vert et très engagé que nous proposent les Parisiens, le ton se voulant toujours direct et sincère pour qu’aucun doute ne subsiste sur les motivations du quartet !
Subtilement poète et ouvertement rockeuse, Mokaiesh est une formation qui débite du riff de façon ultra-traditionnelle et qui sait à l’occasion le teinter d’indie ou de garage mais aussi d’une bonne dose d’alternatif et même de lui associer un peu de slam pour mieux surprendre au premier abord et convaincre ensuite. Régulièrement en colère, Cyril hurle ses terreurs, ses crises et ses doutes à un public qui n’a pas beaucoup à se forcer pour entrer dans un trip on ne peut plus commun mais en même temps très évolué dans sa manière d’être mis en œuvre. Pour nous donner envie d’aller à la rencontre d’un véritable album que l’on annonce pour le premier trimestre 2008, Mokaiesh nous dévoile cinq titres furieusement accrocheurs et aptes à fédérer dans leur sillage une nuée de fans demandeurs d’un véritable retour du rock interprété dans la langue de ses racines, une musique dont les tenants et les aboutissants sont clairement explicites et dans laquelle chacun a le loisir de se reconnaître ou pas. Ca se traduit par un pamphlet au vitriol, « Comme elle est belle », mais aussi par des chansons d’une absolue lucidité comme « Va savoir » ou « On restera dehors » qui confirment sans le moindre doute que Mokaiesh est parvenu à se hisser au même niveau que ses modèles. Ca va faire mal quand ça débarquera dans les bacs mais en attendant, ne les manquez pas sur la route !
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