mercredi, 31 octobre 2007
Micmac
(Tempo Spectacle – Nocturne – 2007)
Durée 45’18 – 11 Titres
http://blueboy.free.fr
http://www.myspace.com/benoitblueboy
 C’est un des pères du blues en Français au même titre que ses amis Patrick Verbeke, Bill Deraime ou Paul Personne et sa longévité discographique n’est qu’une preuve supplémentaire s’il en fallait de tout le charme que Benoit Blue Boy et sa musique sont capables de dégager sur le public ! Accompagné du gratin de la scène musicale blues réuni sous la bannière de ses Tortilleurs parmi lesquels on note les indispensables Thibaut Chopin à la basse, Stan Noubard Pacha à la guitare et Fabrice Millerioux à la batterie mais aussi nombre de guests comme Julien Brunetaud aux ivoires, Pascal Mikaelian à l’harmonica, Osvaldo aux percussions et à la guitare et encore nombre d’autres, le gars bleu nous apporte ses shuffles et sa voix et ne néglige aucune variante du blues sur un nouvel effort, le douzième, où les relents cajun, zydeco, roots et autres se rejoignent et se mélangent pour ne donner à l’arrivée que du bon voire même du très bon Benoit Blue Boy ! On ne boude pas le plaisir d’y plonger la tête la première …
Il a pour habitude de manier le verbe comme un escrimeur et de piquer du bout de son fleuret à lamelles l’inconscient des auditeurs, mettant à chaque instant deux doigts d’impertinence sur deux autres de talent pour en tirer des compositions parfois fines et douces, parfois vertes et très gouailleuses. On ne le refera plus et si on s’émeut forcément en découvrant le côté nasillard et délicatement mélancolique de « La même erreur » ou de « La vie farouche », on sautille de plaisir au son de « Jusque là » ou de « Gumbo poulet » et on bondit littéralement de joie à la (re-)découverte de « C’est tout correct », l’adaptation du légendaire « I Got A Woman » signée de la plume de Clifton Chénier, de « Allonz’ au tortillage » qui n’en finit plus de nous inviter à faire quelques pas de danse à la manière de New Orleans avec en prime les chœurs de Youssef Remadna, de Steve Verbeke et de tous les autres Tortilleurs déjà cités ou encore de l’inénarrable « Si j’voulais » tellement complexe à déchiffrer qu’on ne veut plus le quitter plus une fois dompté ! Varié et entraînant, le « Micmac » que nous présente Benoit Blue Boy dépasse largement le stade du simple embrouillamini musical pour très rapidement s’imposer comme l’arme absolue remplie d’hymnes qui, à n’en pas douter, feront un tabac lors des prochaines sorties du maître en live … On vous en reparlera forcément très rapidement mais en attendant, jetez-vous sur l’album dès sa sortie le 5 novembre ! Effet euphorisant garanti …
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