dimanche, 28 octobre 2007
Solal presents : The Moonshine Sessions
(Ya Basta Records – Discograph – 2007)
Durée 59’54 – 13 Titres
http://www.moonshinesessions.com
http://www.myspace.com/moonshinesessions
 Après le phénoménal succès rencontré avec Gotan Project, le songwriter et producteur Philippe Cohen Solal alias $olal aurait légitimement pu se reposer sur ses lauriers mais contre toute attente, c’est avec un nouveau concept hors des modes qu’il revient sur le devant de la scène. En effet, si la country music n’a jamais franchement été une raison d’être en France, c’est pourtant dans ce registre qu’il a choisi de s’imposer cette fois, se rendant du côté de Nashville pour y enregistrer ce nouvel effort en compagnie de ce qui se fait de mieux en terme de musiciens de bluegrass et de country et le présentant en deux faces, comme au bon vieux temps du vinyle … Bien décidé à brouiller une fois encore les pistes, $olal nous propose sur la même rondelle une volée de neuf compositions originales à laquelle viennent se greffer deux reprises un poil décalées, un traditionnel et un morceau caché !
Une heure à la campagne, c’est un peu ce qu’a décidé de nous offrir $olal en prenant soin de la rendre attirante d’une part et attractive de l’autre, comme pour mieux faire passer au second plan le cliché de l’amateur de country un tantinet ringard et potentiel électeur de Bush … Proche d’un triangle d’or fait de Neil Young, Johnny Cash et Bill Monroe, « The Moonshine Sessions » a réussi le pari de réunir sur un seul et même ouvrage des personnages comme Jim Lauderdale, Melonie Cannon, Shawn Camp ou encore The Nashville Bluegrass Band et de leur faire interpréter des choses aussi saugrenues que le « Dancing Queen » d’Abba ou mieux encore, le « Pretty Vacant » des Sex Pistols à la sauce country ! Ajoutez à ces deux coups de maître un fort sympathique « I’m Rollin’ » gospelisé à souhait et des compos de la classe d’une « Academy Of Trust », d’un « I Lost Him » ou d’une « Private Song » et vous obtenez l’ouvrage qui risque de très rapidement remettre le chapeau de cowboy, les santiags à pointes métalliques, le banjo et les têtes de bisons au goût du jour ! Un petit coup de Moonshine, ce whiskey de contrebande fabriqué au clair de lune pour faire glisser le tout et vous obtenez une des grosses sensations qui à n’en point douter nous accompagnera au moins jusqu’au bout de l’été prochain. Yahhhhhhh !
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