jeudi, 18 octobre 2007 L’Enfer et le Paradis (Les Disques du Tigre – 2007) Durée 50’59 – 16 Titres
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On les croyait presque perdus au fin fond de la campagne limougeaude et si on se doutait un peu que la bande à Steff Tej s’était remis à la composition et à l’enregistrement pour enfin donner un successeur à l’excellent « Citoyens du Monde » sorti en 2003, on commençait quand même à trouver le temps long, quand bien même le non moins excellent live « Nightklubup » daté de 2005 était toujours bien présent dans les esprits pour nous mettre un peu de baume au cœur quand le ska décapant des Ejectés venait à nous manquer … Et puis voilà, à l’approche de ses vingt années d’existence, le combo le plus coloré du Limousin remet les pieds dans le plat et nous explose à la face une des rondelles dont il a le secret, une de celles qui ont su une fois de plus tirer parti des expériences acquises sur les routes de toute l’Europe et qui a réussi à rassembler le versant engagé du groupe sans mettre en retrait son côté le plus festif !
Avec toujours autant d’humour, aussi décalé puisse t’il être, Ejectés nous fait le coup de la star un peu ringarde et nous scotche d’entrée de jeu avec une bombe atomique, « Mon Manager », qui met en avant tous les excès et les travers que l’on peut rencontrer quand le business prend le pas sur le show … Pas con pour deux sous, le combo nous prouve l’instant d’après qu’il n’est pas tombé dans le panneau et déverse à seaux ses nouveaux hymnes, plus réussis les uns que les autres, nous la jouant grand frère avec « P’tit gars », convaincante avec « Aux urnes citoyens », féministe avec « La femme algérienne est l’avenir de l’homme », lascive avec « Samantha », fataliste avec « L’Oncle Joe » et « Deux ans à vivre » ou tout simplement naturelle avec « Gangsta World », « Des fourmis et des hommes » ou encore le superbe tittle track. Revisitant Police dans le texte mais troquant le deux-tons pour adapter « Walking On The Moon » à la sauce soul jamaïcaine en le rendant particulièrement intéressant, Ejectés nous rappelle qu’il a plus d’une corde à son arc et que les standards, qu’ils soient au groupe ou aux autres, n’ont pas de secret pour lui. Quelques versions dub alternatives complètent un ouvrage déjà copieusement fourni et cuivré à souhait et on y trouve même à la fin le clip de « Mon Manager » que ceux qui aiment goûter avant d’acheter s’empresseront d’aller découvrir sur les divers sites du groupe … Vivement le passage à la scène !
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