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JEAN RACINE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 13 octobre 2007
 

Ivre du son
(Roy Music – EMI Music France – 2007) 
Durée 46’08 – 12 Titres

http://www.jeanracine.fr
http://www.myspace.com/jeanracine

Si le nom de cette étoile montante de la chanson rappelle forcément quelque chose et plus précisément quelqu’un, c’est avant tout le prénom que ses parents lui ont donné à la naissance et c’est peut-être un peu ce qui l’a prédisposé à devenir poète … Né au Sénégal, Jean Racine Mbaye a très vite découvert la musique de Bob Marley et s’est mis instantanément au chant, commençant à correspondre avec le monde entier et découvrant au fil de ses échanges de courriers des artistes comme Tracy Chapman, Cat Stevens ou Lou Reed. Débarqué en France pour y poursuivre des études de commerce, le jeune homme se retrouve seul à Strasbourg et y rencontre une guitare qui ne le quittera plus, devenant comme une autre partie de lui-même. L’arrivée à Paris sera déterminante et de rencontres en rencontres, Jean Racine se fera remarquer par Roy Music, le label qui a révélé Izabo et Mademoiselle K, et se retrouvera à New York pour enregistrer son premier album sous la houlette d’Henry Hirsch, le producteur de Lenny Kravitz et de Vanessa Paradis …

On évoque toujours Keziah Jones et Ismaël Lo quand on tente de confronter la musique de Jean Racine à quelque chose de connu et si la comparaison peut sembler un peu flatteuse, elle s’avère totalement justifiée tant les chansons du jeune Africain sont sublimes et chargées d’émotions plus intenses les unes que les autres. A la fois pop, reggae et folk mais aussi simultanément moderne et respectueux des traditions, « Ivre du son » évoque la douleur et la passion, l’amour des origines et la difficulté de les vivre au quotidien, les influences africaines du reggae et d’un funk totalement bluesy qui n’en finit plus de faire taper du pied … La voix faussement fluette et adolescente rappelle parfois Aubert ou encore Riké et n’y gagne qu’encore un peu plus en charme, pimentant comme il se doit une douzaine de compositions aux vrais airs d’hymnes inusables comme peuvent très vite le devenir « Faisons l’amour », « Doodidapdoo » ou « Etrange ère » mais aussi les épatants « I Would Like It » ou « Born In Africa » à l’accent absolument parfait qui laisse envisager à très brève échéance une formidable carrière bien au-delà de la francophonie ! Il lui fallait un son bien particulier et une identité forte, avec « Ivre du son », Jean Racine nous fabrique de toutes pièces une « African Motown » qui n’a sans aucun doute pas fini de faire parler d’elle … On aura beau chercher, il n’y a absolument rien à jeter dans cet album, et ce jusqu’à la ghost track qui ponctue l’ouvrage !