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POPA CHUBBY pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 27 septembre 2007
 

Deliveries after dark
(Dixiefrog – Harmonia Mundi Distribution – 2007) 
Durée 67’49 – 13 Titres

http://www.popachubby.com
http://www.bluesweb.com

Revenu à un format discographique plus traditionnel que lors de son « Electric Chubbyland » décliné en trois CD, le colosse New Yorkais tatoué s’annonce également plus rock que jamais et nous envoie un nouvel opus très mouvant dans lequel il se lâche totalement, n’hésitant pas à multiplier les styles et les influences pour se démarquer de ses petits camarades du blues rock made in the USA ! Artificier de la six-cordes, Popa Chubby l’est indiscutablement et n’a plus à le prouver à qui que ce soit et c’est non plus en se montrant démonstratif mais en privilégiant cette fois le feeling sur la technique qu’il nous revient avec treize titres que l’on attrape du bout des doigts pour ne pas se brûler et que l’on engloutit ensuite goulûment tant ils sont épicés ! Rejoint par A.J. Pappas à la basse, Chris Reddan et Steve Holley à la batterie et occasionnellement par Dave Kayes aux claviers  voire même par sa fille Tipi qui joue de la trompette sur un morceau, ce pur produit du Bronx qui se démarque autant que faire se peut de l’industrie musicale américaine vient une fois encore nous étonner avec l’album que l’on n’attendait pas forcément de lui …

Popa Chubby, c’est avant tout le pape de la guitare rock et des soli descendus à la chaîne et si son jeu manque parfois un peu d’imagination, on ne peut lui reprocher que très rarement de manquer de jus ! De ce côté là donc rien de nouveau lorsque les premières pièces s’engagent dans la platine, le heavy blues succédant au bon gros rock bien saignant et même si le ton devient par moments très Motown dans l’esprit avec un titre comme « Sally Likes To Run » que le mastodonte un poil goujat a écrit en l’honneur de sa voiture, on reste dans un héritage général tout droit venu de chez Led Zeppelin ou de chez les cousins australiens d’AC/DC avec des bombes atomiques comme « Let The Music Set You Free » ou encore avec le très bien nommé « Deliveries After Dark ». Les premières (bonnes) surprises arrivent toutefois rapidement avec une interprétation particulièrement flamboyante du thème du Parrain (« Theme From The Goodfather ») qui nous fait instantanément imaginer Popa Chubby avec les traits de Marlon Brando mais aussi avec des titres totalement inattendus comme les deux épisodes folk « You Can’t Stop Love » et « Oh Rock And Roll You Heartless Bitch » à intercaler indiscutablement entre Bob Dylan et Cat Stevens ou encore avec le reggae bien embrumé de « Woman In My Bed Dub ». Le reste n’est forcément fait que de morceaux de bonheur puisés dans un style absolument Chubbyen et les « I’ll Piss On Your Grave », « Money Is Not Everything (It’s The Only Thing) » ou « 2nd Avenue Shuffle » ne font que nous rappeler que si le bonhomme peut être un garçon fort sympathique, mieux vaut quand même éviter de le faire ruer dans les brancards … Ajoutez deux clips en fin d’ouvrage, une tournée à l’automne 2007 et une autre au printemps 2008 et vous aurez très vite compris que l’on n’a pas fini d’entendre parler de Popa Chubby dans les mois à venir ! A suivre de très près donc …