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LIQUID TRIO EXPERIMENT pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 05 octobre 2007
 

Spontaneous Combustion
(Magna Carta – 2007) 
Durée 78’00 – 13 Titres

http://www.magnacarta.net 

Si l’on remonte l’histoire jusqu’en octobre 2008, on se souviendra sans doute que Liquid Tension Experiment s’en était retourné vers les studios pour y enregistrer un deuxième album mais que les sessions avaient été interrompues au bout de seulement quelques jours en raison de l’accouchement précipité de l’épouse du guitariste John Petrucci … Le studio étant réservé, les trois autres musiciens du groupe décideront de jammer et en tireront des bandes qui, par le plus grand des mystères, seront égarées lors du mixage ! C’est donc en repartant sur les prises personnelles du DAT 2 pistes de Mike Portnoi que cet ouvrage un peu atypique et décalé voit le jour neuf ans après son enregistrement, le batteur et ses complices Jordan Rudess aux claviers et Tony Levin à la basse choisissant de modifier le nom du groupe pour le faire devenir Liquid Trio Experiment et signifier clairement l’absence de Petrucci de cet effort.

Si quelques-unes des idées issues de ces jam sessions se sont retrouvées plus tard sur « Liquid Tension Experiment 2 », la majorité d’entre elles est restée inédite à ce jour et c’est un album à la fois neuf et original que nous présente cette dream team du rock progressif, un album sans guitare, et pour cause, mais un album qui ne manque pas de génie tant Jordan Rudess a su prendre le taureau par les cornes et saupoudrer avec tout le talent qu’on lui connaît la spontanéité rythmique de ses deux compagnons. Plus qu’à une succession de véritables morceaux ingénieusement construits, c’est à de fabuleux moments de créativité que l’on assiste, le tout perdant régulièrement un peu en accroche mais gardant au plus profond de lui ces instants magiques où la musique vient d’elle-même prendre le pas sur l’homme et où les notes s’imbriquent les unes aux autres sans que plus personne ne puisse décider de leur destin ! On ne retiendra donc pas forcément des titres au caractère souvent anecdotique comme « Capuccino », « The Rubberband Man », « Tony’s Nightmare » ou «  Return Of The Rubberband Man » mais on se satisfera essentiellement des ébauches de morceaux d’une qualité parfois inégale mais d’un intérêt évident pour qui s’intéresse au travail de ces trois figures du proue du rock progressif et par extension au genre lui-même dans son ensemble ! « Spontaneous Combustion » serait éternellement resté dans un tiroir que sans doute personne ne s’en serait jamais rendu compte, le fait de le retrouver aujourd’hui dans les bacs est à considérer comme un bonus, une prime à la fidélité offerte par des artistes à leurs fans …