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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 03 octobre 2007
Arias for Rubini
(Decca – Universal – 2007)
Durée 71’27 – 23 Titres
http://www.juandiegoflorez.com
http://www.deccaclassics.com
 Pour ce jeune ténor péruvien installé à un juste milieu entre la trentaine et la quarantaine, l’opéra italien est une forme de sacerdoce et c’est pour le plus grand plaisir de ses admirateurs que Juan Diego Flórez y revient, rendant hommage à Giovanni Battista Rubini au travers de trois compositeurs qui en étaient très proches, Rossini, Bellini et Donizetti ! Qui d’autre que cet artiste révélé au public il y a un peu plus de dix ans dans « Matilde di Shabran » au Festival d’Opéra Rossini de Pesaro aurait pu se fendre d’un tel ouvrage quand on sait qu’il fait partie de ceux qui, comme Rubini, sont capables de mettre en œuvre une technique essentiellement basée sur la voix de tête pour magnifier une œuvre ?
A la fois bouillant et limpide, Juan Diego Flórez se met au service des auteurs qu’il interprète et leur offre une nouvelle jeunesse, laissant sa fougue prendre le dessus et mettant sa voix si parfaite en avant sur des pièces qui en appellent à la jeunesse, à l’héroïsme ou à la passion. De « Il pirata » à « Bianca e Fernando » (Bellini)et de « Il Turco in Italia » à « Guglielmo Tell » (Rossini) c’est tout le XIXème siècle lyrique qui défile dans un répertoire savamment choisi et ingénieusement interprété, Juan Diego Flórez s’affichant indiscutablement au meilleur de sa forme et laissant envisager une véritable explosion pour les années à venir tant on devine qu’il lui reste des réserves auxquelles il s’est bien gardé de toucher à ce jour. Il se chargera bien entendu de le prouver à son public le 8 octobre prochain lors de son passage à la Salle Pleyel et plus généralement au monde entier, les années à venir semblant définitivement destinées à le voir se produire de La Scala de Milan au Metropolitan Opera de New York en passant bien évidemment par Covent Garden et par tous les autres grands lieux dédiés à l’opéra. Avec Juan Diego Flórez, le troisième millénaire a assurément trouvé sa voix !
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