mercredi, 26 septembre 2007
Universale douleur
(Rusking Records – Musicast – 2007)
Durée 35’06 – 11 Titres
http://www.jugefulton.com
http://www.myspace.com/jugefulton
 C’est le genre de groupes par lesquels le scandale arrive, un de ceux qui revendiquent la fleur au fusil mais en utilisant un ton léger et convaincant, qui mettent beaucoup d’humour et de second degré dans des textes à la fois drôles et assassins et qui font avancer le schmilblick dans une direction profitable à tout le monde ! Avec un nom en forme de clin d’œil à la série « Amicalement votre », Juge Fulton a vu le jour il y a déjà trois ans en duo et est devenu un quartet où l’on retrouve non seulement Arno Futur, le chanteur des Sales Majestés, mais aussi Linford, Arnaud Chatelain, Gilles Rozec et quelques guests dont on parlera un peu plus tard. Remarqué en live depuis quelques mois aux côtés de Métal Urbain ou encore de Pravda, Juge Fulton nous crache enfin à la face une première rondelle hautement radioactive qui n’a pas fini de nous faire pogoter !
Avec une voix posée à un juste milieu entre Rotten et Plastic Bertrand et des guitares qui envoient du bois, le tout porté par un habille mélange de boites à rythmes, de claviers genre Farfisa ou Bontempi et de rythmiques en béton armé, Juge Fulton réinvente à sa manière le punk rock et nous le fait entrer des deux pieds dans le troisième millénaire ! Crade et minimaliste, « Universale douleur » va au plus court et ne s’embarrasse pas de détails pour passer les obstacles, nous plaçant d’entrée un « Shérif » pas totalement innocent pour enchaîner pêle-mêle avec des hymnes comme « Monopoly », « Jacques » ou « Les Américains » et pour se lancer à l’occasion dans des rencontres certes téléphonées mais ô combien alléchantes avec quelques incontournables de la scène française comme Didier Wampas sur « Je suis un artiste » et l’incomparable Vérole des Cadavres sur « Mon caddie » ! Tirant à boulets rouges sur tout ce qui lui passe à portée de main, le quartet ne manque bien évidemment pas la moindre occasion d’égratigner Bush et Chirac mais aussi la télé poubelle, le libéralisme outrancier, les velléités sécuritaires et bien d’autres travers de nos chers contemporains, le tout sur fond de funk délirant, d’electro décalée, de pop destroy et de punk à roulettes … C’est à découvrir d’urgence, par curiosité et sur album pour commencer, pour le fun et en live ensuite ! Lancement interplanétaire du côté d’Asnières le 1er octobre …
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