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JAD WIO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 29 septembre 2007
 

Sex Magik, histoire de Lilith Von Sirius
(Discograph – 2007) 
Durée 45’21 – 13 Titres

http://jad.wio.free.fr 
http://www.myspace.com/jadwio

Il y a maintenant un quart de siècle que ça dure et on ne voit pas ce qui pourrait aujourd’hui empêcher Denis Bortek et le revenant K-Bye de poursuivre leur errance musicale au sein de Jad Wio, un projet qui se révèle être un des plus ambitieux et des plus surprenants que notre hexagone ait pu mettre au monde à ce jour ! Entre glam rock gothique et chanson française teintée d’electro, le combo aura souvent réussi à surprendre son monde et si ses albums se seront tour à tour montrés d’obédience sadomasochiste avec « Contact » ou carrément gore avec « Monstre-toi », c’est à chaque fois grâce aux textes fouillés de Denis Bortek que le succès, fusse t’il d’estime, sera au rendez-vous. Après un retour en grande forme avec « Nu Cle Air Pop » en 2005 et un regain d’intérêt suscité auprès du public, Jad Wio s’efforce de nous raconter de façon très sombre la véritable histoire de Lilith Von Sirius … Place au rock et au sexe !

On pourrait presque les poser à un croisement de routes où se rejoindraient Gainsbourg, Plastic Bertrand, Bowie et Gogol Premier, c’est dire si leur territoire de chasse est grand, et si la réunion de toutes ces influences est forcément hautement explosive, ce n’est que pour mieux mettre en valeur des compositions à la fois lubriques et inspirées d’où une moiteur indescriptible se dégage. Véritables brûlots que Sade lui-même n’aurait pas pu renier, les textes se veulent à la fois vrais et forts, accentuant les aspects glamours d’un show à l’érotisme permanent et ne sombrant jamais dans le vulgaire grâce à une utilisation judicieuse des mots mais aussi des intonations utilisées pour les dire. Les deux guitares apportent l’énergie nécessaire pour faire avancer la machine dans le bon sens et on se laisse engloutir avidement par un ouvrage à la fois décalé et convaincant d’où on ressort avec en tête des images mais aussi des sons, ceux offerts par « Aiwass », « La monnaie vivante », « Mademoiselle D » ou encore « 666 Magik », chacun des morceaux se faisant très naturellement la suite idéale du précédent et le tout se rejoignant de façon si intelligente que l’histoire en elle-même ne trouve jamais de véritable fin, l’album pouvant par la même occasion se permettre de tourner en boucle indéfiniment ou presque sans jamais se mordre la queue. Jad Wio redonne un vrai goût de rock à l’idée même du concept album et ce n’est franchement pas fait pour nous déplaire !