Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 30 septembre 2007 Are you subversive ? (Jamais 2 sans 3 – Anticraft – 2007) Durée 35’19 – 12 Titres
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Ils ont voulu se la jouer à la fois rock classe et rock remuant et si leur première démo a très vite montré de quoi ils étaient capables, il fallait encore que Sukoï Fever parvienne à confirmer avec un album ce qui est aujourd’hui chose faite ! Derrière leurs costards sombres et leurs cravates se cachent donc de véritables bad boys qui ne jurent que par la scène et si leurs premiers ébats communs remontent à une dizaine d’années, à l’époque où ils officiaient dans Skalitsa, Samuel Dutertre (chant), Sylvain Tremeau (guitares), Julien Thomas (guitares), Nicolas Marchand (basse) et Arnaud Thomas (batterie) n’en gardent pas moins une énergie de jeunes premiers qui les pousse à donner encore et encore sans jamais compter ! Entre rock et garage avec une pointe de punk dedans, la musique des Orléanais est un véritable concentré d’énergie qui mérite largement le détour …
Si le son est vintage et très fortement empreint des sixties, le contenu est pour sa part très actuel et c’est en regardant en permanence vers l’avant que Sukoï Fever appréhende l’avenir, s’offrant des titres qui évoquent immanquablement les Stones, les Who ou même les Clash mais en les projetant invariablement dans le futur ! On se prend quelques belles baffes pleines de saturations et on apprécie les soli taillés dans le vif, les guitares allant droit à l’essentiel et ne s’embarrassant quasiment jamais de la moindre fioriture ! Avec un chant qui n’est pas sans rappeler celui des grandes pointures déjà évoquées, Sukoï Fever s’impose comme une des valeurs sures de demain et nous sert sur un plateau d’argent des hymnes dans le genre de « Psychotic Swing », « Narcissistic Pervert », « Clash » ou « Mister B. » qui devraient sans la moindre contestation possible se montrer capables de faire le trait d’union entre l’ancienne génération en cuir des Elvis Presley et Gene Vincent et la nouvelle en baggy voire même de faire oublier les vieux souvenirs de Woodstock ou d’Altamont au profit de ceux de grands rassemblements contemporains tels que Solidays où les Vieilles Charrues … A ne manquer sous aucun prétexte !
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