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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 26 septembre 2007
Dirt Road blues
(Zeb Productions – 2007)
Durée 61’11 – 13 Titres
http://www.7artsmusic.com
http://cdbaby.com/cd/snfishfry
 Partageant son nom avec les soirées dansantes de la Nouvelle Orléans, Saturday Nite Fish Fry est à l’origine un projet de jump blues qui a vu le jour en 2001 et qui a connu un certain succès avec son premier album, « Jump Shout Rock Da House » avant d’évoluer au fil des années, divers musiciens venant s’associer ponctuellement ou plus durablement au concept … L’arrivée de la chanteuse Shakura S’Aida en 2004 marquera une évolution notoire dans le style et le combo passera du jump des années 40 et 50 à un rhythm’n’blues très teinté fifties et à des reprises empruntées aux chanteuses méconnues de la soul américaine, s’offrant au passage un deuxième album et quelques belles récompenses ! De retour en 2007 avec Bill King aux claviers et au chant, Saturday Nite Fish Fry s’aventure cette fois vers des reprises de Bob Dylan et de Eddie Hinton mais élargit au passage son terrain de jeu et nous propose un troisième album au charme fou …
Avec une section rythmique irréprochable et des cuivres qui pimentent admirablement les morceaux, on aurait presque envie de dire que le guitariste Neal Chapman et les deux têtes d’affiche que sont Shakura S’Aida et Bill King n’avaient plus grand chose à faire pour remporter la partie haut la main, et pourtant ils en rajoutent et en font même parfois des tonnes, les guitares s’unissant aux claviers, les voix se succédant ou se complétant et se voyant même à l’occasion soutenues par des choristes ! Avec une track list idéale qui n’oublie pas de sortir des rails pour mieux y retourner et qui s’offre à l’occasion des « I Just Can’t Keep From Cryin » (Blind Willie Johnson) et même deux compositions de Bill King lui-même (« Room 13 Blues » et « Memphis Ivory Jag »), Saturday Nite Fish Fry sait surprendre mais aussi convaincre et si les « 10,000 Men », « 2X2 » et autres « Blowin In The Wind » n’apportent pas grand chose à la culture musicale collective, l’interprétation qui en est proposée avec ces relectures posées entre soul, blues et même parfois jazz est à ranger indiscutablement sur le dessus du panier. Un album de luxe proposé par une dream team en quelque sorte …
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