mercredi, 19 septembre 2007
Sang Pur Sang Alsacien
(Five Lights Records – 2007)
Durée 40’23 – 16 Titres
http://bretzelsoundsystem.free.fr
http://www.myspace.com/bretzelsoundsystem
 Dans la famille punk minimaliste, on remarque un trio alsacien pas piqué des vers qui affirme détenir l’arme absolue, celle contre qui le FBI et la CIA ne peuvent rien car elle seule est capable de pratiquement terrasser le monstre d’intelligence arrivé on ne sait trop comment à la tête de l’union à la bannière étoilée : le Bretzel ! Alors bien décidé à en tirer profit, le Bretzel Sound System s’en va déverser ses tonnes de notes et de rimes imbibées de pinot noir et de houblon et nous offre son album, une rondelle enregistrée sur du plastique par Léon Felle (chant et basse), Jacques Branle (guitare) et Georges Bra-Seins (batterie) avec les moyens du bord et avec un esprit « Sang Pur Sang Alsacien » ! Le programme est simple, seize morceaux sales et répugnant avec plein de gros mots dedans et même avec quelques idées subversives et un featuring … Pas beau l’album !
Ca tombe bien, nous on aime bien les albums moches et mal faits, ceux dans lesquels la démarche absolue prend le dessus sur la démarche mercantile, ceux qui sonnent faux comme un bon vieux Céline Dion et qui chevrotent à la manière d’une Axelle Red réglée en mode solo … Alors forcément, Bretzel Sound System, c’est le pied et c’est pour nous, un digne descendant des Ludwig avec un peu moins de poil autour, un îlot contestataire venu d’un bout de France où l’on pense avoir le sang bleu et où on se déchire au Riesling et à la Kronenbourg pour mieux réaffirmer son appartenance à la tribu ! Avec ses chansons volontairement ratées puisant leurs racines le répertoire de Dorothée mais aussi à l’occasion dans les standards du blues, « Sang Pur Sang Alsacien » séduit et (se) défoule, imposant son « Sale Radar » en version edit ou en version Gendarmerie avec fanfare, proposant « La chanson du Più Più » en standard, en remix disco de merde et même en Anglais en ghost track, balançant un « Sale Alcoolique » sur lit de pipi caca vomi ou égratignant un « Raymond Wangentrutz » un peu facho sur les bords et s’offrant même contre toute attente un duo que le monde entier lui envie, une « Visite à Strasbourg » en compagnie de Didier Super ! Si vous ne trouvez pas le dernier Goldman au supermarché du coin, rabattez-vous sans aucune hésitation sur l’album des Bretzel Sound System, au pire ça vous fera un frisbee … Attention, vente par correspondance uniquement !
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