dimanche, 16 septembre 2007
Huit de pique
(Naïve – 2007)
Durée 50’11 – 12 Titres
http://www.naive.fr
http://www.myspace.com/alexandraroos
 Native de St Cloud, aux portes de Paris, Alexandra Roos est à la fois chanteuse et compositeur et si elle a longtemps hanté les piano bars avec des groupes de reprises, elle n’en est pas moins aujourd’hui l’heureuse maman d’un nouvel album, le quatrième si l’on compte le premier qui n’est jamais vraiment sorti, un ouvrage pour lequel elle délaisse le confort somme toute relatif des majors comme Sony et Universal pour s’en aller rejoindre Naïve … Ecrits par le fidèle Gérard Duguet-Grasser dont elle utilise les services depuis une quinzaine d’années, les nouveaux morceaux d’Alexandra Roos se vont vus produits par l’ingénieur du son des Tindersticks et c’est avec un ouvrage qualifié de country yéyé par ses proches que la séduisante artiste revient sur le devant de la scène à l’approche de l’automne 2007. Avec en prime quelques surprises …
On la savait amatrice de duos depuis celui immortalisé l’an dernier sur l’album de Michel Delpech, c’est en compagnie de Julien Clerc qu’Alexandra Roos évolue cette fois, lui donnant la réponse de façon plutôt inspirée sur un « N’as tu jamais rêvé » qui a de quoi séduire jusqu’aux plus réticents ! Avec son langage vrai et ses morceaux qui rappellent en vrac Françoise Hardy, Bob Dylan ou encore Gainsbourg, la chanteuse étend son domaine d’action de la chanson française à la chanson jazz et picore même à l’occasion dans le rock pour se donner encore un peu plus de contenance face à un public qui va sans doute chercher ses marques avant de succomber totalement à l’appel d’une carte qui, derrière ses faux airs d’outsider, a tout d’une pièce maîtresse ! Un peu choqué par le ton déluré de « Prends-moi » ou de « Dirty Song », l’auditeur cheminera plus calmement entre « Centre commercial » et le superbe « Pescara », se laissera enivrer par « Les premiers jours d’avril » et « L’azur des cieux » et finira par saluer sans aucune retenue le single m’as tu vu « Tout est fini » ou au contraire son opposé le plus flagrant, l’ultime duo avec Gérard Duguet-Grasser aux accents très hip hop qui se cache discrètement en fin d’ouvrage … Avec « Huit de pique », on est en droit de penser qu’Alexandra Roos a définitivement tiré la carte chance !
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