mardi, 11 septembre 2007 Burnin’ Wire on South Lamar (Mosaic Music Distribution – 2007) Durée 65’18 – 14 Titres
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Ils sont unanimement salués par le public et par le gotha du blues à chacune de leur sortie et si leur accent sent bon le French South et plus particulièrement le vent de la Ville Rose dont ils sont originaires, les quatre membres d’Awek sont assurément capables de tenir la dragée haute à n’importe quelle formation originaire de Chicago, aussi capée soit-elle ! A l’heure où leurs compatriotes sont rivés devant leurs écrans à surveiller la Coupe du Monde de Rugby, Bernard Sellam (guitare et chant), Joël Ferron (basse), Olivier Trebel (batterie) et Stéphane Bertolino (harmonica) s’affichent comme des demis de mêlée d’un autre genre et permettent à Awek de transformer un nouvel essai, le sixième, qui s’avère en tous points être un coup de maître tant les quatorze compositions personnelles qui le parsèment sont totalement réjouissantes !
C’est une bouffée de chaleur directement venue du désert qui se dégage dès le début de la rondelle et on se rend compte immédiatement qu’Awek a été capable de tirer au mieux parti de ses trois jours de studio à Austin, Texas, pour en conserver non seulement l’essence la plus pure mais aussi une spontanéité à toute épreuve. Saupoudré de guests apportant guitares, saxophones, pianos et autres chœurs, « Burnin’ Wire On South Lamar » reprend à son compte les ingrédients nécessaires pour faire un grand album de blues, à savoir une voix accrocheuse, une guitare qui fait des étincelles, un harmonica qui apporte le feeling et le groove et surtout une envie de conduire la note bleue dans ses derniers retranchements en n’hésitant pas à lui donner des côtés swing et jump et surtout en ne se contentant pas d’évoluer dans un seul et même registre pour au contraire cheminer musicalement sur la route qui conduit de la Windy City jusque dans les juke joints les plus paumés du Mississippi en empruntant par moments la fameuse Route 66 ! De morceaux chantés avec un jus et un talent indéniables en instrumentaux saignants à souhaits, c’est toute la classe naturelle d’un Awek au sommet de son art et surtout au meilleur de sa forme qui s’échappe des « Kiki », « Can’t Get Enough », « Easy Money » et autres « Big Leg Woman » … L’essayer, c’est l’adopter !
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