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EMANUEL BEMER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 09 septembre 2007
 

L’Occiput
(Comotion – Socadisc – 2007)
Durée 38’57 – 10 Titres

http://www.man-itou.com
http://www.myspace.com/emanuelbemer

De son enfance messine, eManuel Bémer garde le souvenir de ses études chaotiques et d’un apprentissage de la musique non moins mouvementé, l’apprenti flûtiste étant passé par le saxophone et la guitare avant de s’essayer au piano pour finir par approfondir l’écriture et enfin le chant ! Poète dans l’âme, le jeune homme passera d’ébauches de romans à des nouvelles et de pièces de théâtre en contes de fées pour en arriver à des chansons qu’il s’en ira porter vers Paris où il écumera à partir de 2002 tout ce que la capitale compte de cafés-concerts, se retrouvant à ouvrir pour Higelin ou La Rue Kétanou et s’offrant par la suite des concerts dans toute l’Europe et même une tournée en Serbie-Monténégro. Une création scénographique signée Vincent Idez et un premier album plus tard, eManuel Bémer s’offre la finale du Grand Zebrock en juin 2007 et se voit programmé à la Fête de l’Huma à la rentrée suivante … La machine est en marche !

C’est avec quelques amis qu’eManuel Bémer a enregistré cet ouvrage extraterrestre au premier trimestre 2006 et c’est tout naturellement que ses textes méticuleusement taillés à la serpe et délicatement trempés dans le vitriol se retrouvent saupoudrés de violoncelle, de trombone, de chimes et de percussions pour que l’essence en soit encore plus troublante ! Jonglant avec les rimes et propulsant les mots avec une adresse hors du commun, l’artiste joue les Brassens en accentuant les côtés grivois et contestataires et s’offre des intonations qui rappellent plus souvent qu’à leur tour Lavilliers, y gagnant au passage un très fort pouvoir de séduction et une force de caractère évidente. On navigue avec beaucoup de finesse et de savoir-faire entre « Je suis comme tout le monde » et « Des râteaux à la pelle » ou entre « La chanson perpétuelle » et « Elle attend patiemment » et on s’attarde sur quelques moments formidables de réalisme comme ce « Zimbabwe » que Bobby Lapointe aurait sans aucun doute aimé signer ou encore « Le Clown » et son schéma musical travaillé à mi-chemin entre Gainsbourg et Ferré … Avec un répertoire de cette trempe qui semble capable de le faire entrer directement dans la cour des grands, eManuel Bémer se présente comme un des plus fameux troubadours de demain et ce n’est pas fait pour nous déplaire ! En attendant de retrouver l’album dans les bacs dès la deuxième moitié d’octobre, on vous conseille vivement d’aller le découvrir très vite en live …