jeudi, 23 août 2007
Fabienne Shine & The Planets
(FabishineMusic – No Mad Nomad – 2007)
Durée 48’49 – 10 Titres
http://fabienneshine.maxximum.org
http://www.myspace.com/fabienneshine
 Comment pourrait on avoir oublié Fabienne Shine, la tigresse du rock qui a fait les plus belles heures de Shakin’ Street et qui après une naissance en Tunisie et une éducation faite en Europe s’est plus ou moins définitivement tournée vers la Californie et plus précisément Los Angeles où elle vit désormais … Grande dame du rock devant l’éternel, Fabienne n’aura sans doute pas eu une carrière à la hauteur de son talent mais c’est avec une force et une conviction sans commune mesure qu’elle lance aujourd’hui un baroud d’honneur qui devrait enfin lui permettre de faire l’unanimité des deux côtés de l’Atlantique. Exit les relents metal de Shakin’ Street, la rock goddess invite ses amis les plus prestigieux à la rejoindre sur trois étapes musicales plus délicates, la première à Paris où l’on retrouve Nono Krief à la guitare et son vieux complice Jean-lou Kalinowski à la batterie, la deuxième à New York avec rien de moins que Ross The Boss, Barry Gruber et les frères Bouchard de Blue Oyster Cult, Joe le bassiste et Albert le drummer, et enfin une dernière à L.A. avec Dave Schulz, Scotty Lund et Balazs Antal, le tout se voyant masterisé par Bernie Grundman histoire d’aller droit à l’essentiel et de garder tout son jus …
La voix féline de Fabienne Shine est plus que jamais capable d’inspirer des émotions fortes et c’est sur un véritable flashback qu’elle se met à nu, reprenant son histoire depuis l’adolescence jusqu’à aujourd’hui et se retournant sans regrets mais avec quand même une pointe de nostalgie au bord des lèvres pour nous servir une dizaine de belles songs où la seule concession aux reprises sera faite lors de la reprise du chef d’œuvre de Phil Spector immortalisé par Ike et Tina Turner, « River Deep Mountain High ». Le reste des compositions est très personnel et quand bien même Fabienne se fait aider par ses mâles camarades de jeu, il en ressort des morceaux à la féminité indiscutable qui rappellent pêle-mêle de grandes égéries comme Janis Joplin, Patti Smith, Nina Hagen, Pat Benatar voire même Blondie. Unique concession vocale, Fabienne Shine cède une réplique à celui dont la France entière connaît la voix sans souvent le savoir, Erick Bamy, et brille sur le reste des lyrics avec une classe et une sensualité toutes naturelles dont on a du mal à se passer une fois que l’on y a repris goût ! Du grandiose « The Bag Lady Is Back » au formidable « In Shallah », les variations se font de plus en plus enivrantes et si l’on atteint des sommets avec « My Girls My Heroes » qui se veut le titre le plus intime de l’ouvrage ou « Dancing For Eternity » qui risque fort de se retrouver sur les radios à la programmation de qualité, des pièces comme « Watch Out », « Mr President », « If I Was A Planet » ou « Cruisin’ On A PCH » ne manquent jamais de charmer, tout comme le reste d’un ouvrage sur lequel les arrangements sont rois et où le sitar, l’harmonica, le B3 et même l’accordéon sont parvenus à trouver des places toutes naturelles. Difficile d’y résister !
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