Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 20 août 2007 Burn it (Jarring Effects – Discograph – 2007) Durée 44’59 – 16 Titres
http://www.filastine.com http://www.myspace.com/filastine
Les maniaques de l’étiquette n’ont pas fini de chercher quelle est celle qui conviendra le mieux à Filastine, le projet fer de lance de Soot Records qui rejoint les rangs de Jarring Effects pour la sortie hexagonale de son nouvel effort, « Burn It ». Entre hip hop, world music et electro, Filastine n’a pas d’origine, pas de registre spécifique et pas de langue attitrée et c’est aussi bien en Français qu’en Arabe ou en Portugais que son œuvre se présente, véritable melting pot de cultures mais aussi d’influences. Patchwork musical où les harmonies se mélangent à une cacophonie intelligemment orchestrée, l’album qui se place dans les starting blocks pour une sortie fin août se prépare à bousculer pas mal de conventions en se frayant une place dans les bacs … On ne va pas s’en plaindre quand même !
De petits sons parasites en mélodies bien construites, « Burn It » est une invitation en bonne et due forme à la tolérance et à l’ouverture musicale et c’est avec un talent évident que Filastine fait passer au plus précis ses états d’âmes les plus étranges et les plus profonds tout au long d’un ouvrage où les guests prestigieux se succèdent et où même les morceaux originaux se voient recyclés, remodelés voire plus simplement remixés pour que toute l’essence qu’ils contiennent en ressorte. On retiendra plus ou moins précisément des titres comme « Palmarès » où l’on retrouve Dorothy Lemoult, « Autology » featuring Jessika Skeletalia Kenneyou encore « Boca de Ouro » avec MC Subzero Permafrost et « Dance Of The Garbageman » mais plus qu’une succession bien orchestrée de pistes individuelles, c’est un véritable travail d’imbrication qui se termine en aboutissant à une œuvre bien organisée que l’on salue sur un album dont le premier des nombreux mérites est de sortir des sentiers trop bien tracés. A savourer religieusement !
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