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SALHEM pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 19 août 2007
 

Connexion animale
(Brennus Music – 2007) 
Durée 43’52 – 11 Titres 

http://www.salhem.fr

Né de la rencontre de trois ex-membres d’Euthanasie, un combo qui a sévi entre 1988 et 1992, et d’un quidam guitariste rencontré lors d’un concert à Bourg en Bresse à la fin de l’an 2000, Salhem fera tranquillement son petit bonhomme de chemin sur scène mais aussi en sortant un premier maxi en 2003 puis en participant à la compil « French Steel » un an plus tard. Rejoint par un clavier en 2006, le groupe qui évolue depuis le début dans un registre heavy metal et qui écrit ses textes en Français trouve un nouveau souffle et se lance alors dans l’enregistrement de son premier album. Descendants de Trust, Stéphane Terris (guitares), Philippe Bereyziat (basse), Thierry Collet (chant), Thierry Chossat (batterie) et Patrick Fargeot (claviers) le sont sans le moindre doute et si leurs textes se veulent moins ouvertement engagés que ceux de leurs prestigieux aînés, ils sont au moins tout aussi lucides !

Voilà enfin un groupe qui a eu la bonne idée de trouver sa voie mais qui en prime s’est offert une véritable voix à poser sur des guitares qui tranchent de façon incontestable. On apprécie le versant vintage des morceaux et ses accents très eighties mais aussi ce petit cachet plus moderne apporté par des arrangements bien ancrés dans le troisième millénaire qui pousse le tout vers l’avant et qui séduit invariablement au fil des écoutes successives. Avec une section rythmique qui se tient plutôt bien et une véritable dynamique de groupe, Salhem part assurément dans la bonne direction, celle d’un retour au bon gros rock comme on l’aime avec plein de soli de grattes dedans, et si tout n’est pas absolument parfait dans le meilleur des mondes, loin de là, « Connexion animale » a sans le moindre doute le mérite d’être un ouvrage sincère et efficace d’où se dégagent quelques hymnes déjà bien connus des fans comme « Animal » ou « Agression » mais aussi nombre d’inédits succulents comme « Brûlez les Sorcières », « Nouvelles Stars » ou encore « Enfant du Rock » et ses multiples allusions aux grands noms de la scène internationale. Avec des morceaux qui savent en appeler à diverses sonorités, Salhem sait mettre tous les atouts de son côté et à défaut de pouvoir considérer ce premier opus comme l’œuvre la plus aboutie du moment, on peut déjà être certain que l’avenir nous réserve quelques belles heures avec une formation qui a toutes les cartes en main pour réussir. C’est sur scène que les Bressans gagneront la partie, c’est une chose certaine, et Salhem ne manquera pas de très vite nous le prouver !