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RICKY PAQUETTE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 16 août 2007
 

Early for the show
(Preservation Music – 2005) 
Durée 51’33 – 11 Titres 

http://www.preservationmusic.com
http://www.rickypaquette.com
http://www.myspace.com/rickypaquette1   

C’est sans doute le gamin le plus doué de sa génération et ses talents ne se limitent pas à un jeu de guitare volubile et séducteur puisque du haut de ses seulement quelques années d’expérience et de jeu nous surplombent un chant d’une rare richesse et en prime un talent de composition qui ne demande qu’à être développé ! Coqueluche des festivals de blues du Canada en général et du Québec en particulier, Ricky Paquette n’en finit plus de convaincre son public à grand renfort de prestations époustouflantes et cet album qui n’est plus vraiment une nouveauté sur ses terres mériterait largement de se faire une place au soleil de notre côté de l’Atlantique tant le breuvage servi par la jeune star de Gatineau et par ses complices Domenic Romanelli (basse et chœurs), Sam Harrisson (batterie) et Bob Stagg (claviers) mais aussi par des invités comme Guy Bélanger à l’harmonica, Rob MacDonald aux steel guitars et Joël Turpin aux drums se veut revigorant au possible ! On le découvre, certes un peu tard mais avec un réel ravissement …

Donner dans les standards est un exercice auquel nombre de ses aînés se sont adonnés bien avant lui mais Ricky Paquette le fait de façon tellement sincère et tellement personnelle que retrouver la énième version de « Caledonia » ou les sempiternelles relectures de vieux briscards comme Robert Johnson (« Crossroads », « Terraplane Blues »), Blind Willie Mc Tell (« Statesboro Blues »), Jimi Hendrix (« Red House »), Buddy Guy (« Leave My Little Girl Alone ») ou Jimmie Vaughn (« Feel Like A King ») au milieu de compositions (« Schoolboy Blues », « Woodshed Blues » …) pour lesquelles le baby blues se fait épauler par Domenic Romanelli est à chaque fois un enchantement ! La guitare de Ricky Paquette se veut totalement mature que ce soit en son Gibson ou en son Fender et si sa voix déjà bien rauque n’avait à l’époque de l’enregistrement pas totalement terminée sa mue, cela ne fait qu’ajouter un cachet très particulier au charme naturel d’un album sur lequel chaque son est posé avec beaucoup d’ingéniosité et où les nappes de B3 ne se contentent pas simplement d’être un accompagnement pour au contraire devenir un ingrédient indissociable de l’ensemble ! Guy Bélanger est comme à son habitude magistral et suffisamment criant de sincérité pour briller sans pour cela s’attirer la vedette et confère à l’ouvrage une véritable respectabilité qui, si elle n’était pas à proprement parler indispensable pour que l’album connaisse le succès, est franchement la bienvenue et apporte un véritable bonus à l’ouvrage, tout comme peut le faire cette sympathique reprise de « Georgia On My Mind » en duo avec Dawn Tyler Watson qui se cache discrètement en fin d’ouvrage … Ricky Paquette avait beau reconnaître à l’époque que c’était un peu tôt pour le show, une étoile était bel et bien née et si une chose est certaine, c’est qu’elle n’a pas finie d’éclairer le blues de son infini talent !