jeudi, 09 août 2007
Fractured life
(Tiny Consumer – EMI Music – 2007)
Durée 55’45 – 11 Titres
http://www.myspace.com/airtraffic
 On y coupe rarement, chaque été nous apporte son lot de groupes de piano-pop et le cru 2007 sera inévitablement marqué par Air Traffic, une formation britannique qui évolue en quartet et qui vient de tirer toutes ses cartouches d’un seul et même coup sur un premier album qui, s’il y a de grandes chances qu’il fonde comme neige au soleil, s’avère somme toute plutôt réussi ! Ils sont donc jeunes, pas encore vraiment riches mais déjà célèbres et tout porte à croire que Chris Wall (chant, piano et guitare), Tom Pritchard (guitare), Jim Maddock (basse) et Dave Jordan (batterie) ont posé le pied sur le ressort capable de les propulser au plus haut des charts internationaux et même si la dégringolade risque d’être au moins aussi spectaculaire que l’ascension, on ne pourra pas reprocher à ces quatre musiciens de la génération Kleenex de ne pas avoir fait le maximum pour s’en sortir … Les dés sont jetés !
« Fractured Life » sonne forcément très pop et très FM avec son petit côté Beatles pas totalement assumé et ses grosses intonations pompées entre chez Weezer et Starsailor, avec ses mélodies béton et ses chansons plus guimauve, ses morceaux où les notes se déplacent en rangs bien formés et ceux où elles virevoltent au contraire au gré des vents … Si Air Traffic a un certain mal à nous faire tomber de notre chaise par l’effet de surprise qu’il produit, le groupe n’en reste pas moins assez habile pour ce qui est de composer de véritables hymnes populaires que les radios ne manqueront pas de s’arracher et dont le public sera friand, du moins jusqu’à ce que le prochain groupe du même calibre ne vienne prendre le relais à l’endroit même où le quartet aura fait l’erreur de le déposer ne serait ce qu’un bref instant. En attendant, les jeunes filles en fleur et leurs sages jardiniers se trémousseront sur des singles comme « Charlotte » ou « Shooting Star » et iront peut être même jusqu’à cueillir le fruit défendu après la découverte des morceaux les plus posés mais on a beau essayer de gratter la croûte à l’aide d’un ongle averti, il n’y a dans ce soufflé que trop peu d’ingrédients qui s’avèrent capables de l’empêcher de retomber une fois que la fermeture des campings aura été entérinée … Paradoxalement, ce sont les morceaux où le piano est oublié qui sont le plus intéressants mais si une chose est certaine, c’est qu’on ne peut absolument rien reprocher à ces quatre garçons dont le seul défaut est sans doute celui de manquer d’un poil d’originalité !
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