dimanche, 05 août 2007
En avant doute …
(Musea – 2007)
Durée 41’52 – 9 Titres + DVD 90’ environ
http://www.lazuli-music.com
http://www.musearecords.com
 Il y a près de dix ans que Lazuli gagne chaque jour ses lettres de noblesse sur le terrain accidenté du rock progressif français et si une chose est évidente, c’est que ce sextet a largement de quoi jouer sur plusieurs tableaux et séduire différents publics ! Construit autour de la voix et de la guitare de Dominique Leonetti mais aussi et surtout de la Léode, un instrument hybride entre guitare, lap steel et synthés créé sur mesure pour son frère Claude Leonetti après qu’un accident lui ait rendu impossible l’usage du bras gauche, Lazuli s’agrémente de vibraphones, de métallophones, de guitares en tous genres et de percussions diverses et variées pour teinter une musique très inventive de touches puisées entre new-rock et free-jazz … Tout un programme !
Le travail sur les textes fait de la musique de Lazuli un véritable ravissement qui le rapproche par moments et toute proportion gardée de ce que peut faire Ange, la référence indiscutable en la matière dont le groupe reprend au passage « Capitaine Cœur de Miel », mais ce qui démarque instantanément « En avant doute… » du reste de la production nationale, c’est ce son si particulier venu d’un instrument capable de pleurer, de crier, de murmurer ou simplement de chanter au plus précis des désirs de celui dont l’esprit en est l’inventeur et dont le corps en est le véritable chef d’orchestre. Dosées au millimètre près, les percussions se fondent à l’ensemble et donnent aux morceaux un cachet totalement inédit qui laisse carrément sans voix tant il est captivant ! Magistral sur album, le travail de Lazuli devient tout simplement fabuleux quant aux sons viennent s’ajouter des images très fortes qui nous emportent au cœur du groupe lors de ses sorties en live mais aussi dans les coulisses ou en studio pour nous expliquer la conception et l’utilisation de la Léode. Multipliant les ambiances mais aussi les couleurs pour encore un peu plus affirmer son originalité, Lazuli nous régale de son « Repas de l’Ogre », nous enivre de sa « Valse à cent ans » et nous illumine de son « Film d’Aurore » sur un album qui restera sans aucun doute dans la mémoire de tout individu qui aura eu la chance de le découvrir, que ce soit par choix délibéré ou au contraire par le plus grand des hasards … Certaines rencontres vous marquent parfois à jamais, celle là en fait partie !
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