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PIERRE BASTIEN pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
samedi, 14 juillet 2007
 

Les premières machines : 1968 – 1988
(Gazul Records – Musea – 2007) 
Durée 49’48 – 15 Titres

http://www.pierrebastien.com
http://www.musearecords.com

Avec une dizaine d’albums publiés au cours des quinze dernières années, Pierre Bastien est devenu une des figures bien connues des scènes jazz mais aussi electro et c’est sur ses propres ouvrages mais aussi sur ceux de ses amis que l’on se surprend à le croiser régulièrement … Son travail réalisé au cours des deux décennies précédentes est pour sa part plus obscur et méconnu et c’est pour mieux mettre en avant ses talents de bricoleur que quinze de ses créations parmi les plus anciennes ont été compilées sur le même album, des créations où le côté mécanique de la musique est agrémenté de koras, de violons, de cornets et de toute la panoplie de l’apprenti bidouilleur de sons que l’artiste traîne avec lui depuis 1968 et ses années de lycée !

A mi-chemin entre la musique et le mécano, Pierre Bastien nous présente le résultat de ses expérimentations les plus primaires, tirant autant ses sons de la rencontre d’un métronome et d’une poêle à paella devenue le récepteur d’un beat post-africain ou pré-technoïde selon l’inspiration dans laquelle on se trouve en découvrant l’ouvrage que de la rencontre de guitares et d’objets aussi inattendus que par exemple des règles … Les instruments de conservatoire se mélangent aux gamelles primitives et la senza africaine dialogue avec le très distingué violoncelle dans un ballet de sons toujours très surprenant duquel on retiendra des morceaux qui ne vont parfois même pas jusqu’à se doter d’un titre. Quand ils le font, on se retrouve avec des « Mecano Ostinato », des « Lipophone » et autres « Marimba Combo » qui ne nous en disent pas plus ou tellement peu sur un contenu qui surprend à chaque instant mais aussi avec une adaptation particulièrement délirante et atypique de « Caravan » qui n’a pas fini de faire parler d’elle … Plus curiosité croustillante que véritable album, « Les premières machines » nous rappellent qu’en chacun de nous sommeille un musicien qui ne demande qu’à s’exprimer un jour. Certains tapent sur des bambous, d’autres jouent les Léonard de Vinci … Après tout, à chacun son style !