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BRYAN LEE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 10 juillet 2007
 

Katrina was her name
(Justin Time – 2007) 
Durée 66’14 – 13 Titres

http://www.braillebluesdaddy.com
http://www.justin-time.com

Il y a maintenant quarante trois ans que dure la carrière de ce guitariste virtuose de la Nouvelle Orléans que ses amis et ses fans surnomment le Braille Blues Daddy en raison de son statut particulier d’artiste non voyant … Tout juste sorti d’une tournée aux côtés de Kenny Wayne Shepherd, Bryan Lee a auparavant longtemps travaillé avec Duke Robillard qui a par ailleurs produit son album « Six String Therapy » et c’est aujourd’hui accompagné de son Blues Power Band où évoluent Brent Johnson à la guitare et John Perkins à la batterie mais aussi Bruce Katz aux claviers, Jim Mitchell, John Packer et Marty Ballou aux basses, Doug James et Sax Gordon Beadle aux saxophones et enfin son vieil ami Duke Robillard à la guitare acoustique sur deux morceaux que l’artiste offre un ouvrage à sa ville d’origine comme pour essayer de cicatriser les blessures consécutives au passage de Katrina. Emotion et bon blues sont bien évidemment au rendez-vous d’un album enregistré avec talent, ferveur et passion !

La guitare de ce sympathique barbu affiche une tendance toute naturelle à s’envoler vers les soli les plus inspirés et c’est entre reprises délicatement ciselées et compositions taillée dans le blues le plus pur que Bryan Lee a décidé de nous faire visiter son aire de jeu, une ville qu’il devine à défaut de la voir et dont il panse les stigmates musicalement à grand renfort de notes réjouissantes et d’une voix particulièrement accrocheuse. Revisitant Willie Dixon et ses « 29 Ways », Luther Allison et son « Lowdown And Dirty » ou encore le standardissime « Ain’t Nobody’s Business », le guitariste nous entraîne dans une musique dont les influences sont partagées entre Chicago et New Orleans et sur laquelle les cuivres font des merveilles dès qu’ils pointent le bout de leur nez. On s’attardera sur la très bonne tenue d’ensemble d’un ouvrage très homogène et très synthétique sur lequel planent des titres forts comme bien évidemment « Katrina Was Her Name » mais aussi comme « Blues Singer », « Bethany Jane » ou « Don’t Joke With The Stroke » et on ne regrettera qu’une chose, c’est qu’il ait fallu que la Louisiane se voit ravagée par les éléments pour qu’une telle œuvre puisse voir le jour. Si le beau absolu est une chose qu’il n’a pas le loisir de contempler, Bryan Lee s’y connaît mieux que quiconque pour le jouer et il le prouve une fois de plus ici ! Appelez le The Genius si ça vous chante, le nom lui va si bien …