vendredi, 06 juillet 2007
Anawah
(Zamora Productions – L’Autre Distribution – 2007)
Durée 45’22 – 13 Titres
http://www.moncotepunk.org
http://www.myspace.com/officielmoncotepunk
 C’est sous l’impulsion ingénieusement donnée en 2003 par Mourad Musset de La Rue Ketanou que Mon Côté Punk aura eu la possibilité de se former et depuis, la recette a non seulement fait ses preuves dans le Nord de la France où la formation est installée mais aussi dans tout le reste de l’hexagone et plus généralement dans toute la Francophonie … Trop sérieux s’abstenir, avec Mon Côté Punk, c’est dans la tête que la crête pousse et c’est à un tour du monde musical que ces enfants de la balle nous invitent, Karim Arab (guitares), Jean-Michel Martin (cuivres), Hélène Avice (basses), Fathi Oulhaci (chant), Boris Moncomble (percussions), Loraine Ritmanic (vents et chant) et Yahia Dikès (chant) venant rejoindre la guitare et la voix de Mourad pour un nouvel opus où trois quarts d’heure durant le collectif nous entraîne dans un tourbillon où l’Orient, l’Afrique et l’Europe du Sud et de l’Est se télescopent avec un certain talent, voire carrément avec un talent certain ! Les invités y sont légion et le ton général se veut constructif …
Fine plume avérée et confirmée, Mourad Musset ne s’octroie pourtant pas l’exclusivité de l’écriture des chansons mais partage au contraire l’exercice avec ses complices et bien évidemment avec quelques-uns de ses amis et mentors comme Loïc Lantoine et Alain Leprest. Les morceaux y gagnent en force et en diversité, même si le ton général reste globalement le même avec un engagement très fort en direction de l’humain, des ethnies et des très fortes sensibilités omniprésentes en chacun des membres. De raï discret et rap léger et de chanson rock en tango, Mon Côté Punk joue la carte de l’humour, souvent noir, et évoque avec beaucoup de dignité les gens du Nord et leur quotidien, les génies insoupçonnés ou les brisés de la guerre, volontaires ou non … On retrouve M.A.P. sur « Djazéria », La Peña sur « Gaïta », Adam Borek à l’accordéon sur « Izgubljeni » ou encore Mell sur « La Crête » et on laisse le combo faire des figures de style particulièrement bien contrôlées sur des planches savonnées appelées à devenir des hymnes comme « Le Nord », « Je vous ai entendu », « L’attaque », « Killer King » ou encore « Lettre à Mohamed ». Rythmé et divertissant, « Anawah » reste toutefois un album à la fois profond et humain et c’est aussi ce qui contribue à son charme ! On ne s’en lasse pas …
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