dimanche, 01 juillet 2007
Quel effet ?
(Rue Stendhal – 2007)
Durée 39’08 – 12 Titres
http://www.samirbarris.com
http://www.myspace.com/samirbarris
 Plus personne sans doute ne se souvient de Melon Galia, un combo belge qui proposa un trop court moment une pop originale avec derrière ses fûts un certain Samir Barris … Et puis pour chacun des membres du groupe, le temps est très vite revenu de finir ses études, de langue et de littérature française en ce qui concerne le jeune Samir, mais toujours avec à l’esprit l’envie d’écrire, de composer et de jouer de la musique avec un certain brio ! Un temps parti chez les Américains de Bright Eyes, c’est en solo que revient cet artiste dont les origines sont partagées entre la Kabylie et les Flandres pour un premier album sur lequel il chante et joue pratiquement tout, de la guitare à la batterie en passant par le cornet, et sur lequel on n’entraperçoit que la contrebasse de Nicholas Yates et de façon très épisodique le fender rhodes de Pierre Chevalier. Gourmand de mots, Samir Barris les utilise avec une certaine justesse et nous propose une poésie délicate …
Il y était allé avec très peu de moyens et c’est avec un ouvrage très abouti que le chanteur et multi-instrumentiste nous revient, un de ceux que l’on aime à comparer avec des pointures du genre de Cali, de Bénabar ou même d’Aubert pour son petit côté instable et pas vraiment soumis. La voix se promène entre chant parfaitement juste et petits dérapages très intéressants, notamment en ce qui concerne la prononciation des é donc l’accent aigu aurait plus souvent qu’à son tour des tendances naturelles à virer vers le grave … Les arrangements et le mixage de Gilles Martin, précédemment remarqué avec Miossec, dEUS ou Dominique A., se veulent séducteurs et font appel à nombre de petites manipulations certes pas toujours académiques mais ô combien sensuelles ! De phrases fortes appelées à devenir culte en morceaux profonds, Samir Barris nous livre sur fond de mélodies chiadées des pièces à la fois simples et intenses, des chansons comme « Le fossé » ou encore « Fruit mûr », « Mon Agenda », « Les Remontrances » et « Je voudrais pas crever » … Le naturel semble être sa raison d’exister, ou tout du moins de se produire, et c’est quasiment avec un label de qualité bio que Samir Barris aurait pu étiqueter un ouvrage sur lequel la pop est reine et où absolument rien ne cède à la facilité tout en restant pourtant très élémentaire. Le public y trouvera sans aucun doute très rapidement ses repères !
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