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BLUES POWER BAND au NEW MORNING pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 28 juin 2007
 

THE VINTAGE’S – BLUES POWER BAND
LE NEW MORNING – PARIS (75)
LE 27 JUIN 2007

http://www.bluespower-band.com
http://www.myspace.com/bluespowerband
http://www.myspace.com/thevintagesband 
http://www.newmorning.com

Quand on s’appelle Blues Power Band et que l’on a en poche un album de la trempe de « Shoot Shoot Don’t Talk ! », remplir le New Morning n’est pas forcément un exploit mais le mettre à genoux au bout de près de trois heures de concert, il fallait réussir à le faire !

Ils sont venus, ils sont tous là, même ceux du sud de … l’Essonne, pour assister au show flamboyant de Bannish et de ses complices, mais en attendant le début des hostilités, c’est un public mi-amusé mi-agacé qui assiste à une mise en bouche proposée par The Vintage’s, une formation francilienne plutôt brillante qui va malheureusement accumuler les problèmes techniques tout au long de la demi-heure qui lui est dévolue en commençant par les cordes de Matthieu qui cassent et par ses guitares qui ne se branchent pas pour finir avec le violoncelle de Nico qui joue les pétomanes et qui embrume la salle plus que de raison … Et pourtant, il a de quoi séduire le « Funky Trip » dans lequel nous emmène Christophe avec sa voix qui fait des étincelles, une promenade certes décousue, on le serait à moins, mais parsemée d’étapes entre blues lent et funk bien balancé qui donnent envie d’en découvrir plus mais cette fois dans des conditions plus confortables pour un groupe qui a encaissé le coup avec beaucoup de philosophie et d’humour !

Le temps de saluer le gratin des groupes régionaux et nationaux mais aussi des photographes venus en nombre et la salle s’éteint de nouveau, laissant à Blues Power Band le temps de s’installer pendant la petite intro avant de commencer la fête … Les deux artificiers Paco et Pappygratteux se lancent d’entrée de jeu dans un festival où les guitares se partagent le Blues pour celle du premier et le Power pour celle second, le reste du Band conduit par un Bannish aux airs poussés de Blues Brother avec ses lunettes noires faisant pour sa part beaucoup plus que de se contenter d’assurer la rythmique … A l’aise sur les titres lourds et très rock mais aussi sur les blues les plus fins et délicats, le quintet parisien nous emmène tout au long de son album auquel les bacs font honneur depuis quelques temps grâce au label Why Note et à son distributeur Nocturne, traversant à l’occasion « B Man », « A Woman Of Action », « What About BB ? » ou l’énorme « www.bluespower-band.com (Or Dial BEE-PEE-BEE) » mais revisitant également le « Kiss » de Prince de façon magistrale et nous en donnant autant à voir qu’à entendre tant chacun se démène avec énormément de charisme pour proposer un spectacle complet où le plaisir se prend autant dans la salle que sur scène !

Blues Power Band, c’est également une histoire d’amitié et forcément les amis ont fait le déplacement pour accompagner les héros du soir. On se prend donc une brochette d’harmonicistes en trois actes avec pour commencer Steve Verbeke venu en voisin jouer les « Troublemaker » avant que Jean-Marc Hénaux de Shake Your Hips ne vienne reprendre le « Walking The Dog » de Rufus Thomas et que Pascal ‘GreenBullet’ Redondo des Shaggy Dogs ne se fende d’un superbe « Reverse Side Blues » … On s’attend à voir débarquer un quatrième larron pour « Breaking The Line » puisque Lord Tracy des Jesus Volt se dandine en coin de scène mais rien ne se passe et c’est en quintet que Blues Power Band continue à nous réjouir de son jeu parfait et harmonieux, le tout soutenu par un son d’une rare efficacité. On passe encore par « Hold On I’m Coming » ou par « Askin’ For More » et on sent la fin arriver quand le groupe dans son entier se voit pris d’une énorme envie de sauter sur « Making Love Is Good For You » ou quand Bathus se fend d’un solo de drums au beau milieu du splendide « Living In the West Side ». Il n’est que 23 heures quand Blues Power Band regagne les loges mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises et de nos émotions … 

On y retourne avec un clavier en prime, et pas n’importe lequel puisque c’est Damien Cornélis qui accompagne les Parisiens sur les trois titres du premier rappel, « The More I Think About It », « Cold Cold Feeling » et le très attendu « Shoot Shoot Don’t Talk ! » qu’il viendra saupoudrer de son jeu à la fois fin et racé. Le ballet des techniciens démarre et on branche les Takamine pour un second rappel acoustique avec un duo entre Bannish et Pappygratteux sur « Dark Side Of The Sun » et un enchaînement très bien pensé de « Ballbreakers » et de « My Babe » en formation complète … On croit la messe dite mais c’est sans compter sur la présence de Nina Van Horn qui vient nous proposer un génial « Thrill Is Gone » porté par sa voix si caractéristique puis par une jam inoubliable qui réunira Magic Doudous et Lord Tracy de Jesus Volt, Alexx Wokenschroll et Lionel Riss des Mooonshiners, Greenbullet et Thomas des Shaggy Dogs, Steve Verbeke, Freddy Miller et Jean Marc Hénaux de Shake Your Hips, Nina Van Horn, Damien Cornélis, Mike Lécuyer, Barbara et The Vintage’s au grand complet autour d’un « Johnny B. Goode » qui entrera sans aucun doute directement dans les anales du New Morning !   

Il est tard et la salle se vide rapidement, certains traversant directement la rue pour partager quelques moments de convivialité au bistrot d’en face, d’autres restant dans les lieux pour mieux finir d’en capter l’atmosphère et de s’en imprégner. On salue les amis encore présents, Nadia et Dom S-D, Stéphane de Why Note Records, Nina Van Horn que l’on retrouvera en août à Montréal, puis il faut se résoudre à rentrer non sans avoir subi les embouteillages de la Rue La Boétie bloquée par les forces de l’ordre pour cause de sauteries politiciennes … Ce soir, il n’y avait pas que Blues Power Band qui faisait la fête pour arroser sa victoire mais dieu que la sienne était belle et que le groupe aurait pu décemment finir son set en reprenant « We Are The Champions » !

Fred Delforge – juin 2007