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PORN GROOVE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 25 juin 2007
 

Porn Groove
(Sober & Gentle – Discograph – 2007) 
Durée 44’15 – 12 Titres

http://www.discograph.com
http://www.myspace.com/discograph

On a longtemps associé le groove un peu vibrant, lascif et funky aux films pornographiques … C’est pour mieux confirmer cet état d’esprit que la compilation « Porn Groove » voit le jour aujourd’hui mais c’est aussi un peu pour mettre fin à la suprématie des B.O. de films considérés comme étant d’art et pour rendre hommage à une frange cinématographique obscure et méprisée du grand public qui a pourtant donné une place de choix à certains compositeurs de talent … Ce sont donc douze musiques tirées des films les plus torrides sortis entre les années 70 et nos jours qui prennent place sur ce qu’il est convenu de considérer comme la première bande originale de film porno au monde, une sorte de camouflet un peu cinglant aux années Giscard, juste réponse du berger à une bergère qui avait cantonné cette forme d’art populaire aux salles spécialisées.

Inutile de mettre les enfants en lieu sûr puisque mis à part le discret bout de sein qui orne la pochette, c’est à tout ce qu’il y a de plus convenable et de plus bienséant que Sober & Gentle nous convie tout au long d’un album où le groove est certes chaud bouillant musicalement mais totalement placide intellectuellement et physiquement. Ni plus ni moins sexy que James Brown, Madonna ou Tina Turner, la douzaine d’artistes qui anime le show le fait de façon légère, en saupoudrant ses mélodies de funk, de soul, de pop, de jazz et d’electro et c’est à une succession de titres plutôt bien balancés que l’on se prête, appréciant plus ou moins selon ses aspirations respectives un « Deeper And Deeper » de T.J Stone, un « Love, Love, Love » de Gerhard Heinz, un « Dirty » de Tom Zacharias ou un « Modern Sex » de Peter Thomas. Sans totalement s’afficher comme le nouveau Kama Sutra dans sa version musicale, « Porn Groove » se contente de rendre son honneur et sa légitimité non pas à un art lui-même mais à ceux qui ont œuvré dans son ombre pour que le film pornographique ou même simplement érotique ne soit pas un simple enchaînement de pubis épilés, de poitrines siliconées et de croupes rebondies mais bel et bien un art, certes marginal, dans lequel il n’est pas inconcevable de mettre un minimum de scénario mais aussi par extension de musique … Ca a le mérite d’être fait, et qui plus est bien fait !