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PATRICK VERBEKE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
jeudi, 21 juin 2007
 

Bluesographie
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2007) 
Durée 43’40 – 11 Titres

http://www.patrick-verbeke.com
http://www.bluesweb.com    

Arrivé à l’age où l’on commence à tirer les premiers bilans de son passé et riche de onze albums enregistrés sous son propre nom, Patrick Verbeke a senti légitimement le besoin de se doter d’une autobiographie et après avoir longuement étudié le sujet, c’est en chanson plutôt qu’au travers d’un livre qu’il a choisi de s’exécuter … Heureux les amoureux du blues en Français puisque c’est dans ce registre que s’est naturellement fait ce douzième opus, un ouvrage qui appellera sans doute un jour une suite puisque cette anthologie open du patriarche des quatre accords made in chez nous commence avec sa naissance et s’arrête à un juste milieu qui navigue entre la France et les Etats Unis, les deux terrains de jeu que Patrick apprécie par-dessus tout ! Accompagné des fidèles Laurent Cokelaere aux basses, Manu Millot à la batterie, Slim Batteux à l’orgue, Claude Langlois et Jean-Yves Lozac’h aux steel guitars, Bako Mikaelian et Steve Verbeke aux harmos, Danny Vriet au violon et Guillaume Petite au piano, Patrick Verbeke laisse sa voix le gratter et ses guitares le porter …     

Aussi amoureux de la vie que de la musique, le porte drapeau du blues hexagonal nous brosse un autoportrait sans fioritures et se décrit tel qu’il est réellement, sans enjoliver quoi que ce soit mais sans non plus noircir un tableau qui s’avère tout compte fait très honorable ! De ses premiers pas en Normandie (« Le blues du bébé heureux ») à ses premières amours (« La Première dame »), le guitariste nous entraîne vers Lille et vers Memphis, se félicite encore et toujours de la présence à ses côtés et dans ses traces de son « Sonny Boy » de fils, assume ses errances musicales alimentaires passées et évoque ses tous premiers groupes, de l’Indescriptible Chaos Rampant à Alan Jack Civilization (« Mai 68 »), se retourne sur ses tournées avec Johnny (« Ca roule »), sur son premier album (« Blues In My Soul »), sur la naissance de son trio magique avec Claude Langlois et Pascal Mikaelian (« Chanteur, presque plus rien ») ou sur « Willie et Louise », sa création destinée aux enfants (« Ballade au pays du blues ») … On se retourne encore une fois vers les plaisirs radiophoniques (« Radio Show ») avec le souvenir de l’émission « De quoi j’vais m’plaindre » qui renaît aujourd’hui sur W3BluesRadio et sur les voyages dans toute l’Amérique du Nord (« Memphis, Paris, New-Orleans ») et on se balance au gré d’un blues aussi savoureux en acoustique qu’en électrique qui passe de la ballade au blues roots du delta et qui charme par son côté accessible et très proche de l’os … On termine par une piste vidéo qui nous ramène quelques années en arrière, quand la voix de Patrick Verbeke était plus celle du crooner que du concasseur de gravillons, et on repart à ses côtés vers Beale Street, vers l’héritage de Robert Johnson ou encore vers celui de Muddy Waters. L’album force le respect en rappelant à la fois le côté polyvalent et le côté encyclopédique d’un artiste qui est un peu notre B.B.King à nous … Chapeau bas M’sieur Verbeke !