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Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 19 juin 2007
Le futur est caniche
(Vickens Records – 2007)
Durée 73’46 – 17 Titres
http://www.keby-and-co.com
http://www.myspace.com/leknxcrew
 Faussement beauf et vraiment croustillant, KNX Crew est un de ces groupes qui tournent tout à la dérision et qui s’efforcent d’égratigner tout et n’importe quoi à grands coups de rimes assassines et de mélodies binaires … Venu de St Etienne, le collectif cultive l’humour noir et nous propose un premier album conceptuel autoproclamé de hip hop canin dans lequel il dresse un portrait élargi de la société mais surtout une caricature de la vie vue de la hauteur d’un caniche. Au son Bontempi s’allient des scratches et des samples mais aussi des guitares et des voix et le tout se traduit par une véritable pièce en dix-sept actes qui se transpose à la scène avec une bonne dose d’autodérision pour séduire non seulement les auditeurs mais aussi les spectateurs qui assistent médusés à un show totalement barré !
Irrévérencieux, décalé, sale et parfois même cruel, « Le futur est caniche » décrit plutôt habilement le monde tel qu’un quadrupède à poils doté de raison pourrait l’appréhender … Bourrés d’allusions drôles et caustiques, les morceaux en appellent régulièrement à des œuvres cinématographiques pour se payer un titre et on se retrouve balancé de « L’odyssée de l’espèce » à « Allô maman ? J’ai raté la vie », de « Couche, culotte et bottes de cuir » à « La fièvre du dimanche matin » ou de « Viol au-dessus d’un nid de cocu » à « Danse avec les sous » … Entre Les Wriggles et TTC avec des petits côtés Stupeflip pas encore totalement affirmés, KNX Crew réussit son pari de faire un premier album qui se boit d’un trait quel que soit l’ordre dans lequel il nous arrive, un album jamais totalement rap et jamais totalement electro qui sait se teinter de chanson néo-réaliste, de beaucoup d’humour et d’une délicatesse toute relative pour mieux convaincre. Si jamais la mélodie ne s’en va-t’en guerre, c’est pour mieux laisser aux voix le soin de se faire leur travail à la fois fédérateur et sans prétention et c’est à une réussite totale que l’on assiste à l’arrivée avec un ouvrage dont la devise première pourrait-être « I Wanna Be Your Dog », toutes proportions gardées et toutes considérations de style mises de côté …
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